Comment votre groupe a débuté ?Antoni : Il y a 3 ou 4 ans, Vincent et moi-même avons commencé à travailler sur deux ou trois morceaux, sans ambition particulière. Denis, le bassiste, nous a rejoins quasiment au début. C'est l'arrivée de Felix à la batterie en 2012 qui à marqué le commencent d'un projet de groupe plus concret. Vous proposez un style musical atypique, sans chant ou presque, qu’est ce que vous souhaitez provoquer sur votre public ? Vincent : L'avantage de jouer de la musique purement instrumentale est le fait de concentrer tout le ressenti de l'auditeur sur autre chose qu'une voix qui chante une mélodie. C'est parfois plus difficile à arranger tout en faisant en sorte que ça sonne "fluide", mais je trouve que l'absence de voix offre paradoxalement un effet plus direct sur l'imaginaire de l'auditeur, et sur son appropriation du son. Du coup, on ne souhaite pas vraiment provoquer quelque chose en particulier sur notre public. On cherche justement à ce qu'il puisse se provoquer ce qu'il veut tout seul, en écoutant notre musique. Comment travaillez-vous la composition de vos morceaux et la texture de votre son ? V : Au départ, chacun proposait un morceau plus ou moins fini, et on faisait les retouches ensemble. On tend de plus plus à composer collectivement, ce qui rend le processus potentiellement plus excitant. Au niveau du son, on travaille pas mal sur le dosage des nuances, notamment pour les parties progressives de nos morceaux. On utilise pas mal de pédales d'effets pour préciser nos intentions, et avoir une palette sonore bien large. Quelles sont vos sources d’inspiration ? V : à vrai dire, on a du mal à définir des sources bien précises directement liées à notre son.. Toute la musique que l'on écoute au quotidien a une influence plus ou moins importante dans la façon dont on écrit nos morceaux. On est en tout cas reconnaissant envers Jean Sablon, Flume, Mayhem, Mono, Philip Glass, Louis Sclavis, Sonic Youth, Bill Frisell, Fever Ray, Alfred Schnittke, Coldcut, Steve Reich, Beach House, John Zorn.... Vous venez de vous entourer d’un manager, quels sont vos projets ? A : Nous commençons à peine à travailler avec Michaël Buffon et Quentin Vancheri de La Main Invisible. On est encore en train de définir notre programme pour les prochains mois, mais il devrait y avoir un EP en 2014. On va commencer à enregistrer des choses très bientôt, on a de la matière, mais il nous manque encore les moyens. On a aussi intégré le projet La Ruche 2014 mené notamment par le conservatoire de Nice, le label Imago et le théâtre Lino Ventura, il inclut un accompagnement musical et logistique avec un enregistrement et une résidence en fin d'année.