Le petit mag de l'Arbre n°11

Le petit mag de l'Arbre n°11 vous présente le programme de la journée et la soirée du dimanche 13juillet à la Segunière

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Salut Margueritte, quelle est ta formation, voulais-tu devenir danseuse depuis toute petite ?Initiée à la danse par la méthode Irène Popard dés l’âge de 5 ans puis à la danse jazz à l’adolescence, j’ai très tôt voulu devenir professeur de danse car ce qui m’attirait le plus était la chorégraphie et mener des groupes. J’ai donc suivi une formation et obtenu le diplôme d’état de professeur de danse au centre de formation Irène Popard à Paris. J’enseigne donc aujourd’hui la danse depuis 15 ans, c’est mon activité principale et je danse et chorégraphie en parallèle.Comment est née cette association Artéchange et quel est son objectif ?l’association est née en 2007 de mon souhait de participer et d’organiser des échanges culturels autour des arts vivants et j’ai embarqué Julien dans cette histoire... puis d’autres gens. En partant au Bénin en 2010, nous avons étendu ses objectifs vers la solidarité internationale en faisant du soutien scolaire et en organisant des ateliers de pratique artistique danse théâtre musique... dans un village béninois très reculé.Tu as passé plus de trois ans au Benin, quelle empreinte ce pays as-t-elle laissée sur ta façon de penser, de danser ?Ces 3 ans au Bénin ont élargi mon mode de pensée et m’ont appris qu’il n’y a pas de vérité absolue mais bien que des vérités relatives à chacun... cette aventure m’a appris énormément sur l’humain, m’a permis de relativiser beaucoup de choses, m’a vraiment fait réaliser à quel point nous sommes privilégiés en France, a donné beaucoup de sens à ma vie au travers de l’action que nous menons là bas avec Artéchanges.La danse est très présente là bas. Elle y est exercée très naturellement, elle y est moins conceptualisée qu’en occident. C’est surtout en observant les gens danser que j’ai appris à considérer davantage la danse comme un flux incessant qui traverse le corps plutôt que comme des formes à traverser. Tu es en train de monter un projet pour faire venir des danseurs du Benin, peux-tu nous en dire plus ? Nous avons créé et joué des spectacles là bas avec des enfants et des danseurs: «Quand j’étais grand, je n’étais pas petit» sur le thème du devenir enfant-adulte, et «Des mots qui dansent» spectacle pour bibliothèques sur le thème de la lecture, des mots et du langage. L’idée est maintenant de jouer ces spectacles ici et d’organiser autour d’eux des ateliers de danse avec des enfants et des adultes, de créer ainsi de l’échange, de la rencontre et de l’ouverture à la différence.Parmi ces béninois, il y a 1 danseur professionnel et 4 enfants du village où nous menons des actions solidaires (soutien de scolarité, mise en place d’une bibliothèque et d’activités artistiques régulières dans une maison de la jeunesse que nous avons construit). Pendant 3 ans, ils nous ont accompagné dans la découverte de leur culture, leur mode de vie et de pensée; nous avons maintenant envie de leur faire découvrir à notre tour notre culture et notre mode de vie.Tu mêles la danse au théâtre, un peu comme dans une comédie musicale non ?En quelque sorte... Pour moi la danse et le théâtre sont très complémentaires et la danse seulement abstraite ne me suffit pas, j’aime quand elle me raconte quelque chose en particulier, c’est là que la théâtralité vient l’enrichir.Peux-tu me présenter ta troupe mais aussi les danseurs qui seront présent pour cette journée du 15 juin ?Les danseurs qui constituent la compagnie à l’origine sont 4 élèves à moi avec qui nous dansons depuis bientôt 10 ans. Ils ont tous une activité professionnelle autre que la danse et pratiquent la danse avec sérieux et assiduité mais avant tout pour le plaisir. Les danseurs qui seront présents le 15 sont parmi ceux là: Caroline Arrighi, architecte, et Anthony Barreri, étudiant en arts du spectacle option cinéma. Ils sont tous 2 très engagés dans notre action au Bénin et ont passé beaucoup de temps avec nous là bas, Caroline pour le projet de construction de la Maison de la jeunesse dont elle était porteuse et Anthony pour  les  spectacles que nous avons créé là bas.Sinon, la troupe est ouverte en fonction des créations que nous menons, comme au Bénin où nous avons fait appel à des danseurs professionnels béninois, à des comédiennes, à des enfants avec qui nous faisions du soutien scolaire puis de fil en aiguilles de la danse...