Le petit mag de l'Arbre n°6

Au programme : Appletop, Kouro, Denaïse, Ari&James et le photo report de la soirée n°5

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C’est donc avec Dito que j’ai rencontré le flamenco et que peu à peu je me suis lovée dans tout ce qui va avec : la chaleur de l’Andalousie, les repas animés de rythmes frappés sur la table ou par les palmas, de chansons aux accents de douleur et d’amour, d’éclats de voix. Peu à peu, avec l’aide précieuse de Quino et de sa guitare, mes chansons ont trouvé leur place. Ces deux coloristes du flamenco ont donné une vie harmonique et rythmique flamenco à mes textes dont la mélodie est plutôt du côté du musette et du jazz. Depuis peu un bassiste nous a rejoints. Ses références musicales sont puisées dans le jazz. et ses origines bien françaises. Il ne sera pas là le 31 pour des raisons de famille mais j’espère bien pouvoir faire un bout de chemin avec lui. C’est quelqu’un qui peut faire partie de ma famille. Quels ingrédients faut-il pour marier le flamenco avec des paroles en français ? Les ingrédients sont avant tout une grande ouverture d’esprit pour accepter les propositions de l’autre et beaucoup d’humour.Il m’a fallu d’abord intégrer les différents rythmes flamenco (buléria, tango, rumba) avant de réussir à caler mes textes et ma mélodie. Quels sont vos objectifs à travers la création de ce groupe ? Mes objectifs ? le plaisir d’entendre mes textes et de partager des moments d’émotion avec Quino et Dito. Je n’ai plus l’âge d’être une super star. Pour les non-initiés qui voudrait en savoir plus le flamenco quels sont les éléments fondamentaux de cette musique ? Les éléments essentiels sont : le goût de l’improvisation, un grand sens du rythme, la connaissance parfaite des différents «palos» (rythmes), le «petit ver à l’intérieur» comme dit Dito qui vous agace en permanence et vous fait même laver les dents en comptant le «compas» (la mesure). Le flamenco c’est aussi un mode de vie, une philosophie et beaucoup de «jaléo».