Etonnant destin que celui de la Chapelle Saint-Sauveur, sur l’île Saint-Honorat, qui n’a pas connu une, mais plusieurs vies au cours des seize siècles de son existence. C’est la conclusion des fouilles menées par l’archéologue du CNRS Yann Codou qui, dès 2007, a lancé sur place un programme de fouilles, avec la bénédiction, pourrait-on dire, de la Congrégation des moines Cisterciens, installés à l’Abbaye de Lérins depuis la fin du XIXe siècle. Ce maître de conférence en archéologie médiévale à l’Université de Nice Sophia Antipolis est allé de surprise en surprise, à mesure qu’était révélé au grand jour le passé de ce lieu de culte. Chaque été, en compagnie d’étudiants du CEPAM (Centre d’études préhistoire, antiquité, Moyen-Âge), il a pu reconstituer les pièces d’un inattendu puzzle historique. En creusant l’espace intérieur de l’édifice actuel, les vestiges d’une ancienne chapelle du Ve siècle, contemporaine de Saint-Honorat, ont été mis au jour. D’autres structures ont ensuite été identifiées, une puis deux cellules qui servaient de refuge à des moines ermites voués à une existence isolée, dédiée à la prière. « Cette découverte exceptionnelle, s’enthousiasme encore Yann Codou, est un des premiers témoignages du monachisme en Occident ! ». La pratique va disparaître, mais ces ascètes continueront d’être vénérés au cours des siècles suivants. L’existence d’une deuxième chapelle, datée du VIIIe siècle, est à son tour révélée par la poursuite des fouilles. Des ossements d’animaux, des vestiges de foyers et de poteries attestent d’une occupation profane à une époque où les moines avaient, probablement, quitté l’île. Etonnant destin que celui de la Chapelle Saint-Sauveur, sur l’île Saint-Honorat, qui n’a pas connu une, mais plusieurs vies au cours des seize siècles de son existence. C’est la conclusion des fouilles menées par l’archéologue du CNRS Yann Codou qui, dès 2007, a lancé sur place un programme de fouilles, avec la bénédiction, pourrait-on dire, de la Congrégation des moines Cisterciens, installés à l’Abbaye de Lérins depuis la fin du XIXe siècle. Ce maître de conférence en archéologie médiévale à l’Université de Nice Sophia Antipolis est allé de surprise en surprise, à mesure qu’était révélé au grand jour le passé de ce lieu de culte. Chaque été, en compagnie d’étudiants du CEPAM (Centre d’études préhistoire, antiquité, Moyen-Âge), il a pu reconstituer les pièces d’un inattendu puzzle historique. En creusant l’espace intérieur de l’édifice actuel, les vestiges d’une ancienne chapelle du Ve siècle, contemporaine de Saint-Honorat, ont été mis au jour. D’autres structures ont ensuite été identifiées, une puis deux cellules qui servaient de refuge à des moines ermites voués à une existence isolée, dédiée à la prière. « Cette découverte exceptionnelle, s’enthousiasme encore Yann Codou, est un des premiers témoignages du monachisme en Occident ! ». La pratique va disparaître, mais ces ascètes continueront d’être vénérés au cours des siècles suivants. L’existence d’une deuxième chapelle, datée du VIIIe siècle, est à son tour révélée par la poursuite des fouilles. Des ossements d’animaux, des vestiges de foyers et de poteries attestent d’une occupation profane à une époque où les moines avaient, probablement, quitté l’île.