Entre Julie, l’aînée, 24 ans et violoniste, et Camille, la cadette de 22 ans, violoncelliste, le lien est fusionnel. Un parcours dans la musique classique sans fausse note pour ce duo franco-suisse, qui offrira l’un des temps forts du prochain festival C’est pas Classique. Comment votre amour pour la musique est-il né ? Julie Berthollet - Nos parents nous emmenaient à des concerts de musique classique quand nous étions toutes petites. On a flashé chacune sur un instrument, Camille sur le violoncelle et moi sur le violon, et tout est parti de là. La passion n’a fait que grandir depuis. A tout juste 24 et 22 ans, vous avez déjà un long parcours musical derrière vous… Julie B. - On a la chance d’avoir déjà pas mal voyagé et de faire ce dont on a envie. Et c’est une chance d’avoir la même passion et de la vivre à deux. On a forcément une complicité que l’on ne retrouve avec personne d’autre. Sur scène, c’est fusionnel entre nous. On n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. C’est quelque chose d’incroyable. Comment vous complétez-vous dans votre duo ? Camille Berthollet - Dans le travail, Julie apporte tout ce qui est création. C’est elle qui compose et écrit les textes des chansons. Elle a beaucoup d’idées. Moi je suis plus dans les arrangements. Dans l’organisation aussi, j’adore mettre les choses en place. Après, quand on joue ensemble, on a chacune plein d’idées. On les confronte, et on est assez têtues. C'est ça qui est intéressant sinon ce serait pas drôle. En 2020, vous avez sorti votre 5e album « Nos 4 saisons », inspiré de Vivaldi. Pourquoi ce choix ? Julie B. - Les Quatre saisons, c'est quelque chose qui nous a bercé depuis toujours. Pour cet album, nous avons collaboré avec des chanteurs et compositeurs, comme Joyce Jonathan ou Ycare, pour faire vraiment le pont entre les univers qu’on aime qui sont le classique et la pop. C'est un album que l’on a pris beaucoup de plaisir à enregistrer. Pour votre nouvel album « Séries », sorti en novembre dernier, vous avez décidé d’explorer un nouvel univers musical… Camille B. - On avait cette idée depuis un moment de reprendre des bandes originales de série qu'on a adoré, des récentes et des plus anciennes, comme Bella Ciao de La casa del Papel, un incontournable, et aussi Game of Thrones, 10 pour cent, Amicalement Vôtre, Downtown Abbey… Julie B. - Le plus gros travail a été déjà de choisir des titres qui se prêtent au violon et au violoncelle, avec de l'espace pour les réinventer et essayer de nouvelles choses tout en gardant l'essence bien sûr. Quels sont vos moments préférés dans votre métier ? Camille B. - La scène ! Le studio aussi c’est génial. C’est beaucoup d’adrénaline, il faut être vraiment concentré et donner le meilleur. Mais les concerts, c’est forcément le lien avec le public. Et ça nous a tellement manqué pendant un an et demi que c'est encore plus incroyable de remonter sur scène depuis quelques mois. Après toutes ces années, vous avez encore le trac ? Camille B. - Récemment, on s’est fait un bon petit coup de trac. On a joué pour la première fois en Angleterre au Royal Albert Hall. Julie B. - C'était un rêve que l'on avait depuis tellement longtemps, et de pouvoir le concrétiser c'était incroyable. Il y a comme ça des dates où on ressent un trac supplémentaire, soit parce qu'il y a un ancien professeur à nous dans la salle ou bien un collègue que l'on respecte beaucoup. Mais de manière générale, il y a toujours le petit trac avant de monter sur scène. S'il n'était plus là, ce serait triste. Quel programme présenterez-vous pour le festival C’est pas Classique ? Camille B. - On a prévu un programme inédit en deux parties. Pour une première partie, nous allons jouer avec un mélange de nos pièces classiques avec l’orchestre. La seconde partie se fera avec nos musiciens de la tournée « Nos quatre saisons ». Ça part du classique, en passant par la chanson jazz, et ça finit même avec AC/DC.