Département 06 Département06 Le mag'#25 - Eté 2024

Si notre Département pouvait parler, que dirait-il ? Du bleu azur de la Méditerranée au ciel étoilé exceptionnel du moyen et haut pays, des sentiers du littoral aux sommets blancs des montagnes, notre territoire a mille et une histoires à raconter. Il nous parle de son patrimoine naturel unique à travers ses 6 500 kilomètres de randonnées que vous pourrez (re)découvrir au travers du tout nouveau guide Randoxygène dédié à l’itinérance ou au cœur des parcs naturels départementaux, véritable invitation à la contemplation et au ressourcement. Il nous parle de ses traditions et de sa culture dont vous pourrez profiter tout l’été avec plus de 500 spectacles organisés par le Département, aux quatre coins du territoire, dans le cadre des événements culturels. Il nous parle de solidarité, ADN de notre collectivité qui s’exprime aussi bien par le soutien indéfectible apporté aux communes dans la concrétisation de projets nécessaires à la vie de la cité que par l’accompagnement des personnes les plus fragiles ou rencontrant des difficultés. Si notre territoire nous révèle bien des secrets, il nous rappelle aussi sa fragilité. C’est pourquoi le Département des Alpes-Maritimes s’engage plus que jamais à protéger les trésors inestimables dont regorge notre terre. Ce 25e numéro du Mag reviendra notamment sur les projets ambitieux et novateurs développés par la collectivité pour préserver la Réserve internationale de ciel étoilé « Alpes Azur Mercantour » (RICE) ainsi que sur les nombreuses actions mises en place pour préserver la ressource en eau parmi lesquelles la Chaire de l’eau sur « l’eau dans les territoires des Alpes-Maritimes » lancée début juin afin d’initier des solutions innovantes. Toujours avec le GREEN Deal pour fil rouge, il dressera le bilan positif des nurseries artificielles installées dans le port départemental de la Darse à Villefranche-sur-Mer, lesquelles favorisent la population de poissons et développent la biodiversité marine. Préserver notre patrimoine naturel tout en valorisant une attractivité respectueuse des ressources et de la qualité de vie des Maralpins, voici le cap que je poursuivrai sans relâche pour notre merveilleux territoire, ses habitants, pour vous. Je vous souhaite de vivre un été inoubliable dans les Alpes-Maritimes.

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Violences physiques, psychologiques, négligences… l’ADRET recueille et traite les signalements de mineurs en danger, avant de les orienter vers les services compétents. Une antenne départementale essentielle pour lutter contre la maltraitance de l’enfance. En ce début d’après-midi, la journée bat son plein à l’Antenne Départementale de Recueil, d'Evaluation et de Traitement des informations préoccupantes. C’est ici, dans ce service situé sur le site du CADAM à Nice que sont centralisés tous les signalements d’enfants en danger dans les Alpes-Maritimes. « Nous avons traité 6 700 informations l’an dernier, 35 par jour en moyenne, un chiffre considérable lorsque l’on sait que les écoles sont restées fermées pendant trois mois », confie Lelia Vecchini, responsable de l’ADRET. Tout au long de la semaine, du lundi au vendredi, 12 agents de l’Adret s’affairent à collecter, trier et analyser les alertes portant sur des mineurs de moins de 18 ans, victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles et/ou en voie de radicalisation. Une mission sensible de prévention et de lutte contre la maltraitance, qui se déroule selon un protocole bien établi. Chaque alerte est d’abord reçue et enregistrée par le secrétariat avant d’être communiquée à l’une des trois travailleuses sociales de l’équipe. « On recherche des infos complémentaires, en vérifiant sur notre logiciel métier si la famille a déjà eu recours, par exemple, à une aide sociale à l’enfance ou une aide financière », précise Muriel Nadolny, adjointe à la responsable. Pour collecter un maximum de données, de multiples échanges sont mis en place en parallèle avec les différents partenaires, police et gendarmerie, éducation nationale, associations, établissements médicaux et hospitaliers, parquets (Nice et Grasse), et, si nécessaire, des services sociaux d’autres départements ou à l’international. Un véritable travail de réseau pour sécuriser au maximum le dispositif. « Car la moindre erreur peut être fatale », insiste Lelia Vecchini. Evaluer l’urgence L’information est ensuite qualifiée selon son degré de gravité : sans objet, simple, préoccupante -la plus courante-, ou signalement, pour des faits pouvant revêtir un caractère pénal. Différentes mesures d’accompagnement peuvent être dès lors instaurées en fonction des besoins. A 13 ans, Nora* a déjà été internée en psychiatrie, et présente de multiples troubles du comportement. Une Aide éducative à domicile (AED), portée par la Maison des Solidarités Départementales, a été mandatée pour intervenir au sein de sa famille, et l’accompagner dans les difficultés rencontrées au quotidien. Signalée par un établissement hospitalier, Héléna, 17 ans, dénonce des faits de violence de la part de son beau-père. Après analyse de sa situation, son cas est évalué préoccupant. « La famille entière sera soumise à une évaluation durant trois mois par une équipe de travailleurs sociaux pluridisciplinaire », explique Muriel Nadolny.