Guide de l'été Guide de l'été Alpes Maritimes 2018

Ce n’est pas faire injure aux autres régions de France ni preuve d’un chauvinisme exacerbé que d’affirmer que les Alpes-Maritimes sont une vitrine unique. En présentant sur quelques dizaines de kilomètres des villes dont le seul nom, internationalement connu, fait rêver à tous les bouts du monde : Nice, bien-sûr, Cannes, Antibes, Menton, La Principauté de Monaco, Grasse… « L’accumulation » est impressionnante et les atouts sont différents. Mais ils s’inscrivent tous en lettres capitales : de la Côte d’Azur, du parfum, du cinéma, du jazz, des jardins remarquables, de l’art de vivre, des jeux… Chaque ville, chaque village a ses peintres, ses artistes, ses comédiens… dont les noms s’écrivent, eux aussi, en lettres majuscules : Picasso, Matisse, Cocteau, Nietzche, Montand, Le Clézio, Pagnol, Marais… Il faudrait tout un guide pour en dresser la liste. Comme celle des jardins d’exception, des parcs animaliers, des musées, des sites préhistoriques, des parcs naturels, des témoignages de la présence des hivernants de toute l’Europe, Anglais et Russes au premier rang… Mais le département des Alpes-Maritimes, qui, tout naturellement, accueille le premier aéroport de France – après Paris – a aussi ses coins secrets, ses espaces méconnus, ses jardins et balades intimes, ses escapades fraîcheurs, ses musées insolites, ses points de vue tutoyant les 2000 m, sa route la plus haute d’Europe. Oui, ici, terre d’accueil et de tourisme, on peut encore être étonné et quitter, pour s’émerveiller devant des pépites, les sentiers battus. Ce Guide de l’été 2018 a pour ambition – non pas d’être exhaustif ! – mais de vous donner des pistes pour explorer un territoire où foisonnent les événements, les sites remarquables, les chefs d’œuvre du patrimoine, archéologique, culturel, historique, architectural et, aussi, gastronomique ; pour ne pas regarder que les incontournables, mais vous conduire pas à pas à la découverte de trésors cachés qui valent le détour et qui peuvent être le point de départ de belles rencontres humaines. Bel été sur la Côte d’Azur, Denis Carreaux

Page 58 : Guide de l'été Alpes Maritimes 2018

La dernière demeure de Bonnard «J’espère que ma peinture tiendra, sans craquelures», disait-il au crépuscule de sa vie. Pierre Bonnard, artiste post-impressionniste aux multiples talents, influencé par l’art japonais et chef de fil des peintres Nabis, fit du Cannet son ultime demeure dès 1922. Il posa définitivement ses valises en 1926 dans la villa Le Bosquet, où il vécut en parfaite osmose avec la nature 21 ans durant. Jusqu’à sa mort en 1947, il ne cessa de peindre sa ville d’adoption, rendant hommage à sa lumière solaire, ses couleurs chatoyantes et son charme paisible, à travers des paysages et des scènes de la vie nocturne. Réhabilitée en musée, la villa de l’artiste rassemble un riche ensemble représentatif de son œuvre à travers dessins, photographies, peintures et témoignages. À partir du 7 juillet, le musée organise l’exposition temporaire «Inspirantes inspiratrices - Lautrec, Bonnard, Matisse, Picasso…» qui met en lumière la place active des femmes dans la vie créative des artistes. Un atelier à ciel ouvert Avec son vertigineux balcon balayant des Îles de Lérins jusqu’au massif de l’Estérel, Le Cannet, nichée au cœur de sept collines, bénéficie d’une situation géographique idéale, d’un climat méditerranéen régénérateur et se veut être une ode au patrimoine culturel et artistique azuréen. Distinguée par le label «Ville et métiers d’Art» en 2004, la commune entretient une relation privilégiée avec ses artisans et héberge depuis des dizaines d’années des maîtres incontestés dans leur discipline respective. Nombre d’entre eux exercent dans la vieille ville, en particulier le long de la rue Saint-Sauveur. On y trouve, entre autres talents, deux orfèvres de renom au savoir multiséculaire, un lunetier d’art à la précision inégalable ou encore un maître luthier issu de la prestigieuse école Stradivari de Crémone. De nombreux autres créateurs et artisans se partagent cette venelle aux allures d’atelier à ciel ouvert. Au bout de cette balade artistique invitant aux rencontres, vous prendrez plaisir à vous attabler à l’une des nombreuses terrasses pour profiter de la vue imprenable depuis les hauteurs de la vieille ville. La dernière demeure de Bonnard «J’espère que ma peinture tiendra, sans craquelures», disait-il au crépuscule de sa vie. Pierre Bonnard, artiste post-impressionniste aux multiples talents, influencé par l’art japonais et chef de fil des peintres Nabis, fit du Cannet son ultime demeure dès 1922. Il posa définitivement ses valises en 1926 dans la villa Le Bosquet, où il vécut en parfaite osmose avec la nature 21 ans durant. Jusqu’à sa mort en 1947, il ne cessa de peindre sa ville d’adoption, rendant hommage à sa lumière solaire, ses couleurs chatoyantes et son charme paisible, à travers des paysages et des scènes de la vie nocturne. Réhabilitée en musée, la villa de l’artiste rassemble un riche ensemble représentatif de son œuvre à travers dessins, photographies, peintures et témoignages. À partir du 7 juillet, le musée organise l’exposition temporaire «Inspirantes inspiratrices - Lautrec, Bonnard, Matisse, Picasso…» qui met en lumière la place active des femmes dans la vie créative des artistes. Un atelier à ciel ouvert Avec son vertigineux balcon balayant des Îles de Lérins jusqu’au massif de l’Estérel, Le Cannet, nichée au cœur de sept collines, bénéficie d’une situation géographique idéale, d’un climat méditerranéen régénérateur et se veut être une ode au patrimoine culturel et artistique azuréen. Distinguée par le label «Ville et métiers d’Art» en 2004, la commune entretient une relation privilégiée avec ses artisans et héberge depuis des dizaines d’années des maîtres incontestés dans leur discipline respective. Nombre d’entre eux exercent dans la vieille ville, en particulier le long de la rue Saint-Sauveur. On y trouve, entre autres talents, deux orfèvres de renom au savoir multiséculaire, un lunetier d’art à la précision inégalable ou encore un maître luthier issu de la prestigieuse école Stradivari de Crémone. De nombreux autres créateurs et artisans se partagent cette venelle aux allures d’atelier à ciel ouvert. Au bout de cette balade artistique invitant aux rencontres, vous prendrez plaisir à vous attabler à l’une des nombreuses terrasses pour profiter de la vue imprenable depuis les hauteurs de la vieille ville.