Il ne faut pas se fier à l’allure légère du livre d’Emilie Kah, il va bien plus loin que ça, mine de rien... Plus d’un thème sont abordés dans ce roman : du « passage à vide » face à sa propre vie que chacun peut connaître et qui peut faire basculer dans une autre vie, à la question de l’identité... Mais peut-être est-ce une autre manière de se poser la question… Comment se construire dans l’exil ? se demande Istvan. Quant à France, la question serait plutôt : qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? Ces deux-là ne devraient jamais se rencontrer et pourtant, c’est là que l’histoire peut exister, légère et même un peu futile par instants, mais de cette futilité qui emmène à l’essentiel sans en avoir l’air. Cela se passe aujourd’hui et Emilie Kah sait en parler autour d’un verre de bon vin, dans les néons de la nuit. On la lit avec plaisir et facilité sans mesurer où elle va nous mener. Rendez-vous chambre 31 EMILIE KAH Il ne faut pas se fier à l’allure légère du livre d’Emilie Kah, il va bien plus loin que ça, mine de rien... Plus d’un thème sont abordés dans ce roman : du « passage à vide » face à sa propre vie que chacun peut connaître et qui peut faire basculer dans une autre vie, à la question de l’identité... Mais peut-être est-ce une autre manière de se poser la question… Comment se construire dans l’exil ? se demande Istvan. Quant à France, la question serait plutôt : qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? Ces deux-là ne devraient jamais se rencontrer et pourtant, c’est là que l’histoire peut exister, légère et même un peu futile par instants, mais de cette futilité qui emmène à l’essentiel sans en avoir l’air. Cela se passe aujourd’hui et Emilie Kah sait en parler autour d’un verre de bon vin, dans les néons de la nuit. On la lit avec plaisir et facilité sans mesurer où elle va nous mener. Extrait « L’homme ne voit pas le visage de la femme ; il est caché par le haut col du manteau qui la protège du vent d’octobre. Il entend ses paroles comme par l’intermédiaire d’un téléphone. Attentif aux voix, il les apprécie, même dissociées des personnes qui parlent. D’ailleurs ne préfère-t-il pas la radio à la télévision ? Des sentiments – intérêt, curiosité, empathie, émotion même – naissent en lui. Il ne les provoque pas, mais tout son être les accueille, vibre et résonne. Cette femme, dont il n’a toujours pas vu les traits, dont il ne sait rien, sauf qu’elle porte un très beau manteau, a besoin d’aide. Il l’accepte, car il est ainsi, à toujours écouter ses intuitions, à les servir même, à en prendre tous les risques, ne les soumettant à son raisonnement qu’a posteriori. L’AUTRICE : Emilie Kah Voilà bientôt cinquante ans qu’Emilie Kah vit dans le sud-ouest de la France (Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne). De formation à la fois scientifique, littéraire et musicale, elle multiplie depuis toujours les expériences professionnelles et humaines. Elle anime des ateliers d’écriture et des ateliers dédiés à la voix. « Rendez-vous chambre 31 » est son neuvième livre, le troisième publié aux éditions Parole.