Combien de kilomètres de routes le Département gère-t-il ? Le Département gère 1715 km de voies sur le territoire, qui recouvrent une réalité très large : de la chaussée à deux fois deux voies sur la pénétrante Cannes-Grasse, à des voies de faible largeur dans le Moyen et Haut Pays. Forcément, les trafics varient, allant de quelques centaines voire quelques dizaines de véhicules par jour dans l’arrière-pays, à plus de 50 000 véhicules par jour sur la bande littorale. Quelles sont les missions de la Direction des routes ? Nous avons trois missions principales. La première est d’assurer l’exploitation et la fiabilité du réseau heure par heure. Il faut que la voie soit viable à tout moment et sûre d’utilisation. La seconde est l’entretien courant et le maintien du patrimoine routier. La troisième est l’aménagement du réseau, c’est-à-dire son évolution pour faire face aux besoins de l’ensemble des utilisateurs. Un axe important de notre politique est de favoriser la mobilité douce, en aménageant notamment des pistes cyclables, en créant des parkings pour le covoiturage… Comment s’organise ce service ? 450 agents travaillent au service des routes départementales. En tout, 6 Subdivisions Départementales d’Aménagement (SDA) accompagnent le quotidien des usagers. Celles-ci pilotent 21 centres d’exploitation, répartis sur le territoire pour l’entretien du patrimoine routier et pour des interventions de proximité. Chaque intervention est coordonnée par notre Centre d’Information et de Gestion du Trafic (CIGT), qui centralise 24h/24 les informations et les relaie aux SDA. Nos services au siège enfin, gèrent la stratégie globale d’évolution du réseau routier en s’appuyant sur les connaissances du terrain. Quelle est la teneur des contrats Horizon 2026 avec les intercommunalités ? Depuis des années, nous finançons les projets des communes. Le couple Département - commune est le socle de la proximité concrète. Durant le mandat précédent, 411 M¤ du Département des Alpes-Maritimes ont financé 4 300 projets portés par les communes et intercommunalités. D’ici à 2028, nous allons poursuivre cette politique en y consacrant 500 M¤. J’ai voulu sceller cet engagement, notamment avec les principales intercommunalités et leurs villes centres, Nice, Cannes, Antibes, Grasse, Menton, par la signature des contrats Horizon 2026. Ils vont soutenir leurs grands projets structurants et durables qui épousent nos politiques du Green et Smart Deal. Via ces contrats, le Département engage un montant global de 150 M¤ pour des projets d’intérêt départemental.Pour être concret, notre soutien servira à financer le raccordement de la voie Mathis à l’A8, la ligne du tram vers La Trinité, le prolongement de la coulée verte à Nice, la restructuration de la Croisette à Cannes, la mise en circulation d’un bus à haut niveau de service entre Grasse et Mouans-Sartoux... C’est le quotidien des Maralpins qui s’en trouvera partout amélioré. Que recouvre le nouveau Plan collèges 2028 ? Adapter les Alpes-Maritimes au monde de demain, c’est cibler les collèges, et l’école en général. La transmission des savoirs est une priorité absolue. Nous devons former les citoyens de demain, les armer pour qu’ils soient des acteurs compétents et constructifs de notre société. Notre feuille de route tourne autour de quatre axes : coller aux besoins démographiques, créer des locaux adaptés à l’enseignement moderne, améliorer le cadre de vie des élèves, les sensibiliser au défi environnemental et les acculturer aux nouvelles technologies. A cet effet, nous engageons 350 M¤ dans le Plan collèges 2028. Ils financeront notamment quatre nouveaux établissements à Levens, St-Laurent-du-Var, St-Isidore et dans la vallée du Paillon. En parallèle, nous poursuivons notre sensibilisation au bien-manger en continuant d’augmenter la part des aliments locaux dans nos cantines. Et via, le projet Arc-en-ciel, nous éveillons nos collégiens aux enjeux et à la maîtrise de l’Intelligence Artificielle. Que fait le Département pour ses seniors ? Nous travaillons sur deux volets complémentaires. D’abord la réponse au défi du grand âge et de la dépendance. Face à cette nécessité morale, nous avons adopté un nouveau plan de 55 M¤ pour financer des travaux de restructuration dans les EHPAD, pour améliorer les conditions de vie des résidents et optimiser les conditions de travail des agents. Les travaux se matérialiseront, notamment, par le dédoublement des chambres et la mise aux normes des douches. L’autre volet de notre action est de proposer aux seniors un riche programme d’activités, culturelles, sportives ou de loisirs. A travers le programme Seniors en action lancé en 2012, nous travaillons à rompre l’isolement, à favoriser le lien social, à cultiver le bien-être de nos aînés. Nous allons encore étoffer cette offre de sorties, de découvertes, d’oxygénation, au croisement de la culture et de la détente. Qu’est-il prévu en matière d’aménagement du territoire ? Nous allons, bien sûr, mener à bien un certain nombre de grands projets d’infrastructures destinés à améliorer la mobilité sur notre territoire. Pour n’en citer que quelques-uns : la restructuration du réseau de Sophia Antipolis pour 52 M¤, la déviation de Vallauris (27 M¤), la réalisation de l’échangeur de la Paoute à Grasse (23,5 M¤), le recalibrage des tunnels de Castillon, Saint-Roch et la Mescla (30 M¤), etc. La lutte contre les déserts médicaux est un autre impératif. Le Schéma départemental de santé 2021-24 y répondra par un maillage sanitaire plus fort, à travers en particulier l’ouverture d’une Maison de Santé à Puget-Théniers et la création d’une équipe de réserve sanitaire mobile, qui puisse être activée sur le champ en cas de besoin.