Le petit mag de l'Arbre n°6

Au programme : Appletop, Kouro, Denaïse, Ari&James et le photo report de la soirée n°5

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Kouro, People & patamod Personnage haut en couleur, Kouro mélange, malaxe, petri et réalise ses œuvres en se servant de tous les moyens à sa portée. Votre parcours n’a rien de scolaire et pourtant vous êtes devenu un professeur... C’est un véritable paradoxe. Comme quoi, prendre des chemins exploratoires en transversale de ce que le bien-pensant préconise, ouvre à des champs de réflexion et donne des possibilités plus large qu’on avait imaginé. Mais c’est aussi le fait, qu’après avoir créé mes personnages dans mes films, je suis devenu moi même un de mes personnages. Quel est le niveau demandé pour participer à une de vos leçon et quelles formations proposez-vous ? Les leçons du Professeur Kouro ont été diffusées sur Arte pendant 2 ans ( et sont toujours sur le site ) j’étais le seul professeur qui ne voyait pas ses élèves en en ayant des centaines. Quand je réalise un work-shop, comme le dernier en date à Nice, à la Station, invité par Amélie Masciotta avec l’association» il était un truc « , le niveau demandé est simplement d’être passionné. Dans ce genre d’atelier tous les niveaux se cotoient et tous les âges aussi. C’est une initiation à la fabrication d’un film en animation. En pâte à modeler souvent, mais pas que. Les participants réalisent en une ou deux journées ( ou plus ) tout le parcours de réalisation d’un film. Dans des écoles d’art les réalisations sont étalées sur plusieurs semaines. Ce n’est pas mon activité principale, mais j’aime bien ces rencontres, et des films assez improbables en sortent. Passer d’une expo à des performances puis à la réalisation d’émissions télé c’est pas trop casse gueule pour un artiste ? Pour moi un artiste décide lui même de ce qu’il veut faire et non une stratégie de marché qui décide pour lui. Il est sur que mon comportement est à l’opposé des artistes à qui toute leur vie ressassent la même image pour être « repéré «. Je prends plus de risques, mais en tout cas pour moi, ça en vaut la chandelle. J’ai la chance rare d’utiliser la télé comme une sorte de mécène. Ma liberté est totale. Vous avez monté votre propre agence pour l’emploi, quels sont les secteurs porteurs en ce moment ? Ah Ah Ah ! Il est vrai que là, on s’approche des limites extrêmes de l’art, un des sujets de prédilection de Ben Vautier. La dernière création en date « FOL EMPLOI « diffusée sur Arte dans l’émission Court Circuit, existe sur plusieurs facettes, c’est une création artistique globale. c’est d’abord, loin de l’EGO bien connu des artistes, de montrer des gens qui travaillent, souvent dans l’ombre, qui sont passionnés par ce qu’ils font, qui se sont inventés dans leur travail. Si ça peut donner des idées à d’autres.... Ensuite l’humour ! Sans humour la vie ne peut pas exister , non ? Le Clown est la survie de la socièté. Un monde sans clown meurt. Puis, pour le plaisir de l’Art, un travail de « joaillerie d’animation « que je réalise avec Linda Cerqueda, ma fille ainée, qui est passé : Maître es Animation.