Comment devient-on pilote de drone ? « En ce qui me concerne, c’est tout à fait par hasard. Je n’ai jamais fait d’aéromodélisme. Lorsque l’idée de créer une Unité de drone a été validée au sein du Département en 2016, j’occupais une autre fonction et j’ai eu envie de postuler. Tout est parti de là. J’ai passé le brevet ULM Théorique et j’ai suivi des formations pour obtenir des qualifications spécifiques aux trois drones électriques que nous utilisons. » Quelles sont vos missions ? « L’unité de drone est rattachée à la Direction des Routes et des Infrastructures de Transports. Elle a été créée à l’origine pour des inspections d’ouvrages d’art, des inspections de falaises, des relevés de terrain, des relevés fluviaux et des digues des ports départementaux, des suivis de chantier de voirie, etc… D’autres directions nous sollicitent aujourd’hui, comme le Patrimoine pour la modélisation d’éléments du patrimoine culturel ou l’Environnement, pour la surveillance d’écobuage. C’est très varié, tous les services sont concernés. » Quels types d’images êtes-vous amené à prendre ? « Les drones sont équipés de cartes Micro-SD qui enregistrent ce qu’on filme ou ce qu’on photographie. On a aussi la possibilité de transmettre en direct ce que capte le drone sur divers supports, ordinateur ou téléphone. On travaille en collaboration avec la Direction des Services Numériques qui réalise ensuite des modélisations 3D grâce aux images que nous leur transmettons. C’était le cas à la suite des éboulements sur la route des Gorges du Cians en décembre 2017. Des images de parois entières ont été captées par nos drones, sur des hauteurs de falaise de 400 mètres. Elles sont maintenant étudiées par les géologues afin d’estimer les travaux de sécurisation qui seront nécessaires. »