Ce patrimoine historique, inestimable, reste on ne peut plus vivant. Le bassin de radoub est un des rares aménagements de ce type en Méditerranée encore en activité. D’une longueur de 62 m, il servait à la construction des galères royales au XVIIIe et n’a, depuis, toujours pas pris sa retraite ! Il continue de servir à l’entretien, la réparation ou la rénovation de grands yachts (jusqu’à 36 m), placés en cale sèche. C’est un formidable outil de travail pour les entreprises locales bientôt réunies sous l’appellation « Chantiers de la Darse » : ateliers de mécanique, de menuiserie, de peinture (l’une des entreprises les plus importantes au monde pour la peinture des superyachts. ). Tradition et modernité font bon ménage. Le chantier Pasqui, célèbre charpentier de marine qui réalise d’immenses mâts en bois pour de vieux gréements, voisine avec un prestigieux constructeur contemporain de voiliers. « Il y a sur place toutes les compétences et tous les savoir-faire pour assurer des prestations très haut de gamme », confirme Yves le Cornec, le directeur de l’agence Nautor’s Swan, présente ici depuis 1999. Avec ses 523 anneaux, l’avenir de la Darse s’annonce aussi radieux que son climat. Déjà considéré par les plaisanciers comme l’un des ports les plus pittoresques, accueillants et agréables de la Côte, les programmes de rénovation, notamment des Jardins d’Eugène Beaudouin, visent à renforcer son attrait touristique auprès d’une clientèle locale ou internationale toujours friande de lieux historiques et authentiques.