L’assistant(e) familial(e) est chargé(e) d’accueillir les jeunes dont les parents ne peuvent assurer temporairement la charge. Ses qualités de cœur lui permettent d’exercer ce métier avec passion et dévouement. C’est un profil recherché par le Département qui recrute en permanence à ce poste salarié, en CDD puis en CDI, et qui ne nécessite pas de diplôme. Une formation obligatoire est délivrée aux futurs assistants familiaux, elle prend la forme d’un stage préparatoire de 60 heures ainsi qu’une formation diplômante de 240 heures après l’accueil du 1er enfant. « Il y a actuellement 353 assistants familiaux dans le 06, surtout des femmes mais le métier attire de plus en plus d’hommes », révèle Cécile Thiriet, Chef du Service de l’Enfance, de la Jeunesse et de la Parentalité. La profession est soumise à une décision d’agrément délivrée au nom du Président du Département après une évaluation des conditions d’accueil par la Direction de l’Enfance du Département des Alpes-Maritimes. L’assistant(e) familial(e) travaille à son domicile mais il(elle) évolue au sein d’une équipe pluridisciplinaire qui intervient dans le cadre de la Protection de l’enfance. « Je suis assistante familiale depuis 2012, ma mère l’a été pendant 10 ans, c’est elle qui m’a donné envie de faire ce métier. Je travaillais avant comme assistante maternelle pour des enfants de moins de 3 ans, j’ai attendu que mes deux enfants (de 27 et 22 ans aujourd’hui) soient plus grands pour accueillir à la maison, à temps plein, des jeunes qui sont concernés par un placement judiciaire. J’accueille en ce moment deux jeunes filles de 12 et 15 ans, depuis respectivement 2 et 4 ans, en situation de handicap lié à des difficultés d’apprentissage. Généralement le placement dure jusqu’à leur majorité, ou jusqu’à 21 ans si les enfants sont engagés dans un projet scolaire. Mon quotidien est fait de tâches très diverses. La mission première est de s’en occuper, de les nourrir, de les loger, d’assurer leur suivi scolaire ou de soins si nécessaire, de faire ou parfaire leur éducation en tenant compte de ce que les enfants ont vécu. Certains peuvent avoir un passé très lourd, il faut faire preuve de compréhension. C’est un métier passionnant, très enrichissant, qui permet d’aborder des situations très différentes. Il faut avoir l’esprit ouvert et savoir se remettre en question. Ce n’est pas toujours facile mais je ne suis pas toute seule. Je travaille en équipe, avec une éducatrice, un psychologue et je suis en contact avec d’autres assistantes familiales. C’est un métier qui donne énormément de satisfaction. »