Pouvez-vous nous présenter ce spectacle inspiré de la légende de la Reine de Saba ? Alors, c’est un concert qui retrace 7 énigmes que la Reine de Saba a formulé au roi Salomon lors de leur unique rencontre. Angélique Kidjo a écrit les textes et je me suis occupé de toute la musique. Ce projet est né de la volonté d’Angélique de collaborer ensemble. Lorsqu’elle est venue me voir pour me proposer ce projet, j’ai évidemment adoré l’idée, d’autant que je suis un grand admirateur d’Angélique, de sa voix incroyable, de sa personnalité et de sa carrière. Pour cette représentation le 3 novembre, vous serez accompagné de l’Orchestre Philharmonique de Nice ? Nous avons déjà eu la chance de jouer cette musique avec l’Orchestre de Nice, donc je sais que ça va très bien se passer :) En plus de l’orchestre symphonique, il y a des musiciens incroyables avec qui je joue depuis des années, ce sont les musiciens qui m’accompagnent lors de mes tournées. Ils apportent une dimension actuelle à cette musique, qui dans la théorie peut sembler un peu classique. Dans la pratique, c’est presque du jazz symphonique aux influences rock ou pop. C’est une sorte d’ovni en fait ! Quel a été le rôle de la musique classique dans votre parcours ? Je joue de la musique classique et baroque depuis l’âge de 7 ans. J’ai grandi dans un environnement où la musique classique occidentale et la musique classique arabe étaient quasiment les seules musiques qui comptaient pour mon père. Puis, dès l’âge de 9 ans, j’ai commencé à faire des concerts en duo de musique baroque et classique avec mon père un peu partout en Europe et dans le Moyen-Orient. À 17 ans, je suis entré au Conservatoire de Paris et jusqu’à l’âge de 23 ans, j’allais de concours internationaux en concours internationaux. C’est pour cela que c’est étonnant aujourd’hui pour le public, de savoir que je me suis fait d’abord connaître en remportant ces concours internationaux de musique classique. Plus tard, j’ai eu envie d’aller chercher d’autres choses qui me touchaient aussi. Mais la musique classique, c’est ma culture maternelle. Pourquoi avez-vous été inspirée par la Reine de Saba ? Lorsque nous avons décidé de travailler ensemble avec Ibrahim Maalouf, j’ai cherché un thème ou un mythe qui relie l’Afrique et le Moyen-Orient. C’est ainsi que nous avons pensé à la légende de la Reine de Saba, une reine africaine qui vint rencontrer le roi Salomon à Jérusalem. C’est une belle légende dans laquelle la reine pose au roi une série d’énigmes pour s’assurer de sa sagesse légendaire. Nous avons choisi les 7 énigmes les plus poétiques pour en faire les 7 chansons de notre spectacle ! Vous êtes une artiste engagée. Votre carrière est-elle finalement un moyen pour faire entendre votre voix et faire passer un message de justice et de paix ? C’est vrai. Depuis toute petite, ma musique a été liée à mon engagement. Ma mère faisait partie d’une association pour la promotion du droit des femmes. Elle m’avait réquisitionnée pour chanter leur hymne lors de leurs manifestations. C’était une adaptation en Fon (une des langues du Bénin, mon pays) de la chanson de Miriam Makeba, The Retreat Song. Dejà à l’âge de 7 ans, j’étais militante féministe sans le savoir ! Quels sont vos prochains projets ? J’ai tellement de projets en cours. C’est cela qui me pousse en avant et me fait vivre. Je viens de sortir une « réinvention » de l’album historique des Talking Heads, Remain In light. Je travaille sur un album de chansons de Celia Cruz qui sortira au printemps, et, à l’automne 2019, nous sortirons notre collaboration avec Ibrahim Maalouf dont nous avons dejà enregistré une partie. Je ne vous parle pas de ma nouvelle collaboration avec Philip Glass ni des duos avec Alpha Blondy et Salif Keita qui sortent en ce moment ! Queen of Sheba : une symphonie royale Le 3 novembre à 21h - Salle Apollon sur réservation Autre temps fort du festival, « Queen of Sheba » une œuvre symphonique inspirée par la légende de la Reine de Saba et composée par le trompettiste Ibrahim Maalouf, sur un texte de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo. Rencontre avec le duo d’artistes. Ibrahim Maalouf Pouvez-vous nous présenter ce spectacle inspiré de la légende de la Reine de Saba ? Alors, c’est un concert qui retrace 7 énigmes que la Reine de Saba a formulé au roi Salomon lors de leur unique rencontre. Angélique Kidjo a écrit les textes et je me suis occupé de toute la musique. Ce projet est né de la volonté d’Angélique de collaborer ensemble. Lorsqu’elle est venue me voir pour me proposer ce projet, j’ai évidemment adoré l’idée, d’autant que je suis un grand admirateur d’Angélique, de sa voix incroyable, de sa personnalité et de sa carrière. Pour cette représentation le 3 novembre, vous serez accompagné de l’Orchestre Philharmonique de Nice ? Nous avons déjà eu la chance de jouer cette musique avec l’Orchestre de Nice, donc je sais que ça va très bien se passer :) En plus de l’orchestre symphonique, il y a des musiciens incroyables avec qui je joue depuis des années, ce sont les musiciens qui m’accompagnent lors de mes tournées. Ils apportent une dimension actuelle à cette musique, qui dans la théorie peut sembler un peu classique. Dans la pratique, c’est presque du jazz symphonique aux influences rock ou pop. C’est une sorte d’ovni en fait ! Quel a été le rôle de la musique classique dans votre parcours ? Je joue de la musique classique et baroque depuis l’âge de 7 ans. J’ai grandi dans un environnement où la musique classique occidentale et la musique classique arabe étaient quasiment les seules musiques qui comptaient pour mon père. Puis, dès l’âge de 9 ans, j’ai commencé à faire des concerts en duo de musique baroque et classique avec mon père un peu partout en Europe et dans le Moyen-Orient. À 17 ans, je suis entré au Conservatoire de Paris et jusqu’à l’âge de 23 ans, j’allais de concours internationaux en concours internationaux. C’est pour cela que c’est étonnant aujourd’hui pour le public, de savoir que je me suis fait d’abord connaître en remportant ces concours internationaux de musique classique. Plus tard, j’ai eu envie d’aller chercher d’autres choses qui me touchaient aussi. Mais la musique classique, c’est ma culture maternelle. Angélique Kidjo Pourquoi avez-vous été inspirée par la Reine de Saba ? Lorsque nous avons décidé de travailler ensemble avec Ibrahim Maalouf, j’ai cherché un thème ou un mythe qui relie l’Afrique et le Moyen-Orient. C’est ainsi que nous avons pensé à la légende de la Reine de Saba, une reine africaine qui vint rencontrer le roi Salomon à Jérusalem. C’est une belle légende dans laquelle la reine pose au roi une série d’énigmes pour s’assurer de sa sagesse légendaire. Nous avons choisi les 7 énigmes les plus poétiques pour en faire les 7 chansons de notre spectacle ! Vous êtes une artiste engagée. Votre carrière est-elle finalement un moyen pour faire entendre votre voix et faire passer un message de justice et de paix ? C’est vrai. Depuis toute petite, ma musique a été liée à mon engagement. Ma mère faisait partie d’une association pour la promotion du droit des femmes. Elle m’avait réquisitionnée pour chanter leur hymne lors de leurs manifestations. C’était une adaptation en Fon (une des langues du Bénin, mon pays) de la chanson de Miriam Makeba, The Retreat Song.Dejà à l’âge de 7 ans, j’étais militante féministe sans le savoir ! Quels sont vos prochains projets ? J’ai tellement de projets en cours. C’est cela qui me pousse en avant et me fait vivre. Je viens de sortir une « réinvention » de l’album historique des Talking Heads, Remain In light. Je travaille sur un album de chansons de Celia Cruz qui sortira au printemps, et, à l’automne 2019, nous sortirons notre collaboration avec Ibrahim Maalouf dont nous avons dejà enregistré une partie. Je ne vous parle pas de ma nouvelle collaboration avec Philip Glass ni des duos avec Alpha Blondy et Salif Keita qui sortent en ce moment !