L’IA au service de la santé En pleine expansion, l’Intelligence Artificielle ouvre des perspectives prometteuses pour l’avenir. En 2019, le Département des Alpes-Maritimes a fait de l’intelligence artificielle la grande nouveauté de son 11e appel à projets innovation/santé afin de mieux assister les cliniciens et les chercheurs dans les domaines de la cancérologie, de la perte d’autonomie ou encore des traitements des maladies chroniques. La preuve avec 3 projets ambitieux, lauréats de l’appel à projet innovation/santé 2019, au cœur de la médecine de demain. Au CHU de Nice, l’équipe du professeur Paul Hofman planche sur un projet ambitieux : développer un logiciel d’Intelligence Artificielle capable de diagnostiquer le cancer du poumon, mais aussi d’en prédire l’évolution ainsi que la réponse du patient au traitement proposé. Pour cela, un scanner de lames de verre à haut débit va être acquis d’ici la fin 2020. Cet équipement de pointe permettra de produire des centaines de milliers d’images histologiques (coupes microscopiques de tissus organiques) afin de collecter des datas et de mettre au point le logiciel. 150 000 € ont été attribués à ce projet par le Département.Le dispositif devrait être opérationnel, d’ici 2 à 3 ans. C’est l’un des projets innovants mené par une équipe du CHU de Nice : développer un outil capable de diagnostiquer la stéatose hépatique chez les donneurs d’organes, une maladie qui se caractérise par un excès de graisses dans le foie. Actuellement, le chirurgien doit se rendre directement auprès du donneur, parfois à l’autre bout de la France, pour analyser le foie et s’assurer qu’il est transplantable. Grâce au système développé par le CHU, le déplacement ne sera plus nécessaire. Un technicien pourra réaliser sur place un prélèvement et envoyer les images capturées, via une application smarphone préalablement développée, vers un algorithme d’Intelligence Artificielle qui procèdera à l’analyse. A la clé : un gain de temps considérable et une aide précieuse au diagnostic. 46 000 € ont été attribués au CHU par le Département pour ce projet qui sera lancé début 2020, en collaboration avec l’INRIA de Nice-Sophia Antipolis et le Centre Antoine Lacassagne de Nice. Le dispositif devrait être opérationnel, d’ici 3 ans.