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L’actualité du neuf sur la Côte d’Azur L’épidémie de Covid-19 a tout bouleversé sur son passage, y compris le marché de l’immobilier. Les attentes et les besoins des acquéreurs aujourd’hui évoluent. Avec le développement du télétravail, les contraintes des mesures sanitaires, une tendance émerge : l’envie de se mettre au vert, et notamment dans l’arrière-pays azuréen. Les recherches de biens avec des extérieurs, explosent, que ce soit pour une résidence principale, secondaire ou un investissement. Et bien que fortement impacté, le marché du neuf dans les Alpes-Maritimes conserve un certain dynamisme, grâce à une demande supérieure à l’offre. C’est un fait. Dans un contexte économique où règne l’incertitude, la pierre, soutenue par des avantages fiscaux, se présente plus que jamais comme une valeur refuge, et le placement privilégié des Français.

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L’immobilier aux portes de Monaco bénéficie du rayonnement de la Principauté. Dans les communes françaises voisines du Rocher, les prix d’achats de biens immobiliers restent élevés. Ainsi, pour devenir propriétaire à Roquebrune-Cap-Martin et la Turbie, il faut prévoir près de 6.400 euros au mètre carré. Les prix passent à 7.280 euros à Eze et 7.600 euros à Beaulieu-sur-Mer. Ils grimpent à 7.326 euros à Beausoleil et 8.657 euros à Cap d’Ail. Seule Menton, ville frontalière avec l’Italie, affiche un montant plus raisonnable autour des 5.000 euros. La clientèle principale? Elle se compose d’actifs français qui se rendent quotidiennement dans l’état princier pour travailler, et cherchent à se loger dans les environs, pour un coût accessible et une certaine qualité de vie. Sur ces secteurs, proches d’un aéroport international, les résidences secondaires sont aussi légion. à Beausoleil, Cap d’Ail et Eze, un tiers des logements sont des pieds-à-terre, et à Menton, Villefranche-sur-Mer et Eze, on tourne autour de la moitié. Cette tendance a été intensifiée par la crise sanitaire. à Monaco, l’enfermement a été difficile. à l’étroit dans leurs appartements pendant le confinement, des Monégasques ont investi dans des résidences secondaires plus spacieuses aux alentours de la Principauté, avec jardin et vue mer. Des Français aussi, dans l’incertitude de pouvoir voyager dans un proche avenir, ont acheté des biens à l’est du département. Beaucoup de ces achats concernent le secteur du luxe. Et dans ce domaine, le grand champion reste la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat avec un prix moyen au mètre carré de l’ordre de 12 200 euros, et des villas pouvant atteindre plusieurs dizaines de millions d’euros. On trouve aussi Beaulieu-sur-Mer, Cap d’Ail, Villefranche-sur-Mer, où se cachent de magnifiques demeures nichées dans une végétation luxuriante. La demande y reste très active, avec des prix stables. Là aussi, si la crise sanitaire a ralenti les transactions avec les non Européens, une clientèle plus proche, parfois française, a pris le relais. à Villefranche-sur-Mer et Beaulieu, les prix des villas démarrent à 1,2 million d’euros pour les surfaces les plus petites avec une vue partielle. à Roquebrune, les biens luxueux avec vue sur le cap et la Méditerranée s’échelonnent entre 1,5 et 5 millions d’euros. Dans l’ensemble, sur l’est des Alpes-Maritimes, les villas de 250 à 300 mètres carrés peuvent s’acquérir à partir de 5 millions d’euros. Bref, un secteur géographique qui continue d’afficher son dynamisme.