Le marché de l’immobilier neuf dans les Alpes-Maritimes souffre, entre autres, de la crise sanitaire. En 2020, le volume des ventes affichait une baisse de 29%, le plus faible score enregistré depuis 2012, passant de 2.500 ventes au détail en 2019 à 1.790. Il en va de même pour le volume de biens mis en vente au cours de la même période : -22%, le résultat le plus bas depuis plus de 20 ans. Quant au stock de biens disponibles dans le département, il était à la fin 2020 de l’ordre de 2.550 logements. Déjà visible avant la pandémie du Covid-19, cette pénurie de l’offre s’est accélérée avec le confinement et la suspension des chantiers et des permis de construire. Un retard dans les projets de construction qui devrait se répercuter sur les années à venir. D’autant plus que dans un contexte électoral, la frilosité des élus à délivrer de nouveaux permis de construire ralentit fortement le renouvellement du parc immobilier neuf. Sur un marché où la demande dépasse de plus en plus l’offre, les prix continuent tout naturellement leur progression, affichant une augmentation de +1.6% l’an dernier. à l’échelle du département, le prix au mètre carré atteint actuellement les 5.581 euros, stationnement compris. Si les ménages ont toujours l’envie d’investir dans la pierre, valeur refuge par excellence, les conditions d’accès au crédit, qui devraient se durcir dès cet été, auront sans doute un impact sur l’activité 2021. Quant aux investisseurs, ils continuent de constituer environ la moitié des acquéreurs. Moins nombreux toutefois qu’en 2019, ils achètent aussi un peu moins cher, environ 5 875 euros le mètre carré, stationnement compris, contre 5 990 euros le mètre carré en 2019. Les motifs d’espoirs toutefois existent : la reconduction du prêt à taux zéro jusqu’à fin 2021 est une bonne nouvelle pour le secteur du logement neuf, tout comme celle de la reconduction de la loi Pinel jusqu’au 31 décembre 2024. (Chiffres FPI Côte d’Azur-Corse)