Afin de recueillir vos impressions sur la seconde édition des Assises de l’édition indépendante, nous avons diffusé un sondage sur nos réseaux sociaux. Grâce à votre participation, nous avons recueilli plus de soixante réponses et obtenu une note moyenne de satisfaction de 8,5/10 pour cet événement. Ce qui ressort également très fortement, c’est le plaisir d’avoir été nombreux à se retrouver, à échanger et à partager ensemble un véritable moment collectif, porté par des valeurs communes. Des retours enthousiastes Les participants ont particulièrement salué le lieu et l'organisation, ainsi que l'ambiance conviviale qui a favorisé les échanges informels entre professionnels. "La mobilisation et l’envie de 'faire ensemble' étaient palpables", souligne un participant. D’autres ont apprécié la variété des thématiques abordés et la richesse du programme, notant que "le programme était dense et varié, plein de sujets différents abordés". Certains temps forts ont été particulièrement appréciés, comme l’atelier sur les bibliothèques ou celui sur les avancées d'OPLibris. Plus largement, la capacité de l’événement à rassembler plus de 450 éditeurs et éditrices a été vue comme "un véritable succès et un signe de solidarité dans la filière". Des observations constructives Cependant, certains retours ont fait ressortir des points d'amélioration. Plusieurs témoignages ont pointé un manque de profondeur dans les débats : "Malgré des intitulés intéressants, la plupart des tables rondes restaient en surface, avec des intervenants pas toujours pertinents ou trop nombreux pour aller au fond des choses", observe un retour. Le format même des tables rondes a parfois été jugé trop passif : "Les ateliers auraient pu avoir une forme davantage interactive, ils auraient pu faire intervenir le public de façon moins classique qu'un simple questions-réponses", regrette une autre participante. De même, la modération a parfois été jugée pas assez active pour cadrer les discussions et recentrer les interventions. En termes de contenu, plusieurs personnes ont exprimé leur souhait de voir émerger davantage de solutions concrètes et moins de simples constats : "Pas assez concret ni axé solutions. J’attendais un partage d’idées de développement, des présentations de projets innovants", indique un commentaire. Un autre regrette "trop de plaintes et pas assez de mises en avant des réussites". Des attentes renforcées Beaucoup témoignent d’une envie d’aborder les débats sous un angle plus militant, estimant qu’à l’heure des défis majeurs pour l’édition indépendante, il serait nécessaire de structurer davantage les réflexions collectives autour de lignes directrices partagées. "Il y a eu un écart immense entre les risques présentés [...] et les solutions apportées", note un participant. "Nous aurions eu besoin d'un espace de dissensus et de confrontation saine", poursuit-il. Plusieurs points d’amélioration ont également été soulevés. Parmi eux, le manque de coordination entre les événements se tenant simultanément a parfois rendu difficile le choix ou l’accès à certaines interventions. Des problèmes d’acoustique ou des configurations peu adaptées de certains espaces ont aussi limité la qualité d’écoute et d’échange lors de plusieurs ateliers. Enfin, l’absence de thématiques liées au numérique — qu’il s’agisse des mutations éditoriales, de la diffusion en ligne ou des nouveaux formats — a été relevée par plusieurs participants, qui regrettent que cet enjeu central pour l’avenir de l’édition n’ait pas trouvé sa place dans les discussions. En conclusion, malgré certaines frustrations exprimées avec beaucoup de sincérité, les Assises restent perçues comme un moment essentiel pour l’interprofession, que tous appellent de leurs vœux à perdurer, renforcer et améliorer. Comme le résume joliment un participant : "C'est important que ça existe, que nous puissions nous retrouver, échanger entre nous. Il ne faut pas lâcher." Au même titre que les Rencontres nationales de la librairie, les Assises de l’édition indépendante s’imposent désormais comme un rendez-vous structurant pour toute la chaîne du livre. Elles permettent de faire émerger des idées, de partager des constats, mais aussi de construire ensemble des pistes d’action concrètes. Il nous appartient désormais à toutes et tous de faire vivre ces réflexions au-delà de l’événement, en transformant les idées, les pensées et les solutions évoquées en véritables perspectives de travail au service d’une édition plus libre, solidaire et engagée.