Créé en 1997, le Parc naturel régional du Verdon est un territoire rural situé au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. À cheval sur deux départements, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence, le Parc emprunte son nom à la courageuse rivière qui a frayé son chemin à travers les imposantes masses rocheuses des Préalpes. Des plateaux de Valensole aux collines du Haut-Var, en passant par les massifs préalpins, son territoire témoigne d’une grande diversité géologique et climatique.Le patrimoine fruitier du Verdon est riche de cette diversité. Au cours des siècles, les agriculteurs du pays ont appris à sélectionner et à diversifier les variétés fruitières pour que, toute l’année, les fruits locaux alimentent les besoins familiaux et les marchés de la région. Cette sélection paysanne est la base d’une agriculture pérenne et stable. Elle a orienté l’arboriculture fruitière pendant de nombreuses décennies et a permis le développement de savoir-faire adaptés, propres à chacun des nombreux terroirs du Verdon. Au cours du xxe siècle, le monde rural a été bouleversé par les transformations de l’économie. Le passage d’une agriculture paysanne et diversifiée à une agriculture spécialisée et uniformisée a largement modifié le visage de nos campagnes. L’arboriculture fruitière témoigne de ces changements. Au regard des contraintes de la spécialisation et des exigences de la grande distribution, les variétés anciennes de fruits ont progressivement été abandonnées au profit de quelques variétés commerciales, choisies pour leur finesse, leur formes attrayantes et leurs qualités gustatives. La variété de pommes « Golden » domine aujourd’hui sur 80 % du territoire français alors que les poires de la grande distribution viennent toutes, presque exclusivement, de la souche variétale « Conférence ». Pendant que l’industrie se concentre sur un nombre réduit de variétés étrangères, de très nombreuses variétés locales sont abandonnées et risquent de disparaître. Pourtant, les variétés anciennes regroupent une diversité génétique dont nous sommes collectivement responsables.Elles constituent un témoignage vivant du savoir-faire local et de notre histoire. Véritable trésor patrimonial, elles doivent être sauvegardées.Depuis les années 1970, des mouvements militants ont entraîné une prise de conscience croissante quant aux effets de l’industrialisation sur notre consommation. Alors que de nouvelles inquiétudes naissaient sur l’utilisation des pesticides et la qualité des aliments, la demande en produits frais, biologiques et traçables n’a fait qu’augmenter. Aujourd’hui, le monde agricole est conscient qu’une transition énergétique et écologique est à prévoir. Les fruitiers de variétés anciennes, adaptés au territoire, pourraient constituer une base de travail efficace pour assurer cette transition dans le monde de l’arboriculture. Au-delà du devoir de mémoire, la sauvegarde du patrimoine génétique fruitier est donc une véritable nécessité écologique dans le cadre du renouvellement de nos modes de production et de consommation. Au cours du XXe siècle, le monde rural a été bouleversé par les transformations de l’économie. Le passage d’une agriculture paysanne et diversifiée à une agriculture spécialisée et uniformisée a largement modifié le visage de nos campagnes. L’arboriculture fruitière témoigne de ces changements. Au regard des contraintes de la spécialisation et des exigences de la grande distribution, les variétés anciennes de fruits ont progressivement été abandonnées au profit de quelques variétés commerciales, choisies pour leur finesses, leur formes attrayantes et leurs qualités gustatives. La variété de pomme « Golden » domine aujourd’hui sur 80 % du territoire alors que les poires viennent toutes, presque exclusivement, de la souche variétale « Conférence ». Pendant que l’industrie se concentre sur un nombre réduit de variétés étrangères, entretenus par des traitements intensifs et coûteux, de très nombreuses variétés anciennes se trouvent ainsi en danger de disparition. Pourtant, les variétés anciennes regroupent une diversité génétique dont nous sommes collectivement responsables. Elles constituent un témoignage du savoir-faire local ancré dans le temps et sur le territoire. Depuis les années 70, des mouvements militants ont entraîné une prise de conscience croissante sur les effets de l’industrialisation sur notre consommation. Alors que de nouvelles inquiétudes naissaient sur l’utilisation des pesticides et la qualité des aliments, la demande en produits frais, biologiques et traçables n’a fait qu’augmenter. Aujourd’hui, le monde agricole est conscient qu’une transition énergétique et écologique est à prévoir. Les fruitiers de variétés anciennes, adaptés et adaptables au territoire pourraient constituer une base de travail efficace pour assurer cette transition dans le monde de l’arboriculture. Au-delà du devoir de mémoire, la sauvegarde du patrimoine génétique fruitier est donc une véritable nécessité écologique dans le cadre du renouvellement de nos modes de production et de consommation.