Christofer Costes, Inventeur de la Chrysalis Comment fonctionne la Chrysalis ? C.C. Le système fonctionne par pyrolyse des plastiques. Cela consiste à chauffer les déchets plastiques à 450 degrés en l’absence d’oxygène pour casser les molécules et les ramener à un état liquide. Le diesel et l’essence ainsi produits sont destinés à alimenter des groupes électrogènes, des moteurs de bateaux ou de tracteurs. La Chrysalis s’auto-alimente par le gaz qu’elle produit. Quelle est sa capacité de production ? C.C. Nous pouvons convertir aujourd’hui 160 kg de déchets plastiques en 120 litres de diesel par jour. Grâce à des améliorations, nous allons pouvoir traiter prochainement au moins 300 kg de plastique par jour. Notre but est de fabriquer une machine mobile très robuste et simple d’utilisation, capable d’affronter des conditions climatiques extrêmes. Samuel Le Bihan, Président et cofondateur d’Earthwake Comment est né le projet Chrysalis ? S.LB. J’ai monté l’association Earthwake en 2014 pour lutter contre les déchets plastiques et offrir des solutions pour les pays émergents. Notre idée est que si les déchets plastiques ont de la valeur, on cessera de les jeter. Quand nous avons rencontré Christofer Costes, nous avons trouvé son travail sur la pyrolyse du plastique très intéressant et avons décidé de lui donner les moyens de le poursuivre en le salariant. La commune de Puget-Théniers nous a ensuite mis à disposition un local, le Département du 06 nous a octroyé des subventions, et nous avons trouvé d’autres partenaires financiers pour développer notre technologie. Cela nous a pris plusieurs années. Quelle est l’ambition de Chrysalis ? S.LB. La Chrysalis permettra de fournir de l’énergie dans des lieux difficiles d’accès. Nous voulons être une solution mobile qui puisse aller directement sur les zones polluées, créer des emplois et assainir l’environnement. Ce qui nous intéresse, ce sont les plastiques que l’on n’arrive pas à recycler mécaniquement, mais que l’on peut transformer en carburant. Plutôt que de les incinérer, autant leur donner une dernière vie et qu’elle soit utile. Quelle va être la prochaine étape ? S.LB. Nous allons passer à l'étape industrielle et lever des fonds, et nous allons mener des expérimentations de plus en plus abouties.