L’automne est là. Que peut-on faire dans son jardin en cette saison ? J.M : L’automne chez nous, c’est la poursuite de l’été. C’est l’annonce des olives qui vont mûrir, des oranges qui se mettent à rougir, des citrons à jaunir. Je fais le tour du monde à longueur d’année et je ne suis jamais aussi heureux qu’à l'automne. Pour un jardinier, c’est le moment idéal de penser à tout ce qu’il va pouvoir faire le printemps prochain avec beaucoup de sérénité et sans inquiétude du froid. L’automne doit nous conduire à planter des arbres et des végétaux et surtout, à les aimer et les entretenir. Au travers des jardins, cette saison continue à nous donner de l’énergie, de l’optimisme et du positivisme. Avec ce qu’il se passe en ce moment, on a vraiment besoin de nature. Et comment vous occupez-vous de votre jardin chez vous à Cabris ? J.M : Mon jardin, c’est ma maîtresse. C’est un jardin de campagne. Il est beau par sa simplicité. C’est la nature au naturel. A l’automne, je prépare les oliviers à me donner la meilleure récolte possible. Je m’occupe bien des citronniers. J’accompagne toutes les plantes qui le composent et je communie avec elles. Je regarde si elles ont faim, si elles ont besoin d’une petite taille, si un coin a besoin d’être protégé, s’il y a une petite maladie qui se déclenche… Je n’utilise aucun produit phytosanitaire. A la place, je fais les bons gestes au bon moment. Le secret avec les végétaux, comme avec les humains, est de les accompagner. Il ne suffit pas de dire aux gens de ratisser leur jardin, de couper la pelouse ou de changer les fleurs. L’essentiel n’est pas là, mais réside dans le bonheur de vivre. Le Festival des Jardins 2021 a pour thème « Jardins d’Artistes ». Quelle est la place de l’art dans votre travail de paysagiste ? J.M : En effet, pour la prochaine édition du Festival des Jardins, nous allons associer le jardin à l’art. Cette rencontre est extraordinaire. Elle a toujours existé. Et l’on ne sait pas si c’est le jardin qui s’approprie l’art ou l’art qui s’approprie le jardin. Je travaille avec tous les grands artistes pour concevoir des jardins, comme Bernar Venet en ce moment. On se régale. Ensemble, nous essayons d’apporter une écriture et une lecture des paysages pour que les gens découvrent ce que la nature leur offre. La nature offre énormément de choses, encore faut-il apprendre aux gens à la percevoir et à la regarder. Jean Mus, Déambulation automnale Le Président du Comité technique du Festival des Jardins de la Côte d'Azur, et célèbre paysagiste, nous conte sa vision du jardin en automne. Ou quand la nature devient source de bonheur et art de vivre. L’automne est là. Que peut-on faire dans son jardin en cette saison ? J.M : L’automne chez nous, c’est la poursuite de l’été. C’est l’annonce des olives qui vont mûrir, des oranges qui se mettent à rougir, des citrons à jaunir. Je fais le tour du monde à longueur d’année et je ne suis jamais aussi heureux qu’à l'automne. Pour un jardinier, c’est le moment idéal de penser à tout ce qu’il va pouvoir faire le printemps prochain avec beaucoup de sérénité et sans inquiétude du froid. L’automne doit nous conduire à planter des arbres et des végétaux et surtout, à les aimer et les entretenir. Au travers des jardins, cette saison continue à nous donner de l’énergie, de l’optimisme et du positivisme. Avec ce qu’il se passe en ce moment, on a vraiment besoin de nature. Et comment vous occupez-vous de votre jardin chez vous à Cabris ? J.M : Mon jardin, c’est ma maîtresse. C’est un jardin de campagne. Il est beau par sa simplicité. C’est la nature au naturel. A l’automne, je prépare les oliviers à me donner la meilleure récolte possible. Je m’occupe bien des citronniers. J’accompagne toutes les plantes qui le composent et je communie avec elles. Je regarde si elles ont faim, si elles ont besoin d’une petite taille, si un coin a besoin d’être protégé, s’il y a une petite maladie qui se déclenche… Je n’utilise aucun produit phytosanitaire. A la place, je fais les bons gestes au bon moment. Le secret avec les végétaux, comme avec les humains, est de les accompagner. Il ne suffit pas de dire aux gens de ratisser leur jardin, de couper la pelouse ou de changer les fleurs. L’essentiel n’est pas là, mais réside dans le bonheur de vivre. Le Festival des Jardins 2021 a pour thème « Jardins d’Artistes ». Quelle est la place de l’art dans votre travail de paysagiste ? J.M : En effet, pour la prochaine édition du Festival des Jardins, nous allons associer le jardin à l’art. Cette rencontre est extraordinaire. Elle a toujours existé. Et l’on ne sait pas si c’est le jardin qui s’approprie l’art ou l’art qui s’approprie le jardin. Je travaille avec tous les grands artistes pour concevoir des jardins, comme Bernar Venet en ce moment. On se régale. Ensemble, nous essayons d’apporter une écriture et une lecture des paysages pour que les gens découvrent ce que la nature leur offre. La nature offre énormément de choses, encore faut-il apprendre aux gens à la percevoir et à la regarder.