Quelle est la genèse de l’exposition « Enfers et fantômes d’Asie » ? A.B : Cette exposition a été organisée en 2018 à Paris au Quai Branly - Jacques Chirac, où elle a attiré 320.000 visiteurs. Quand j’ai pris la direction du musée des arts asiatiques il y a un an et demi, j’ai demandé au Quai Branly d’envoyer l’exposition à Nice dans une version plus condensée. 180 œuvres ont été sélectionnées, complétées par des prêts en provenance de la Bibliothèque nationale de France, du musée Cernuschi et du musée des Beaux-Arts Jules Chéret. Le thème est original et mystérieux… A.B : Ce sujet paraît mystérieux pour nous en Occident où les mondes des morts et des vivants restent très cloisonnés. En Asie, le rapport aux fantômes est différent. Le monde en est peuplé. Il faut s’en méfier, mais ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel ni de forcément dérangeant. Que découvre-t-on au fil du parcours ? A.B : Nous traitons des enfers en Asie, des fantômes (yûrei) et créatures fantastiques (yokai) au Japon, des esprits thaïlandais (phi), du culte des ancêtres en Chine, d’exorcisme, du cinéma d’horreur japonais et thaïlandais, du manga d’horreur… Et on les découvre au travers d’œuvres diverses : des estampes d’Hokusai, des peintures bouddhiques, des objets traditionnels, des toiles contemporaines, des masques de théâtre et aussi, des mannequins et décors scénographiques produits par un studio de cinéma thaï, des jeux vidéo, des extraits de films, des apparitions fantomatiques en hologrammes… Les époques sont mêlées pour montrer la continuité des représentations de fantômes par-delà les siècles. Quelles sortes de jeux vidéos sont présentées ? A.B : Des jeux vidéos japonais impliquant des fantômes sont mis à la disposition des visiteurs, dont Pac Man. Nous proposons également un jeu de réalité augmentée conçu par la startup française Realcast et le Quai Branly, où les participants peuvent partir à la chasse aux fantômes. Cette exposition fait-elle peur ? A.B : Cela dépend des sensibilités. Nous avons mis un petit avertissement sur la dernière partie de l’expo pour la déconseiller aux moins de 13 ans. On ne pouvait pas traiter des fantômes et des enfers en faisant une exposition qui est lisse. Mais il y a un juste équilibre entre d’un côté, la réalité de ce qu’est l’horreur dans l’art et le cinéma asiatique, et de l’autre, des choses plus accessibles comme des objets traditionnels ou des jouets. Le week-end d’Halloween approche… Allez-vous organiser un événement à cette occasion ? A.B : Oui, nous allons programmer un festival du film d’horreur asiatique tout au long du week-end d’Halloween, les 31 octobre et 1er novembre, au cinéma Mercury à Nice. Un journaliste des Cahiers du Cinéma présentera également une conférence autour de cette thématique. Quelle est la genèse de l’exposition « Enfers et fantômes d’Asie » ? A.B : Cette exposition a été organisée en 2018 à Paris au Quai Branly - Jacques Chirac, où elle a attiré 320.000 visiteurs. Quand j’ai pris la direction du musée des arts asiatiques il y a un an et demi, j’ai demandé au Quai Branly d’envoyer l’exposition à Nice dans une version plus condensée. 180 œuvres ont été sélectionnées, complétées par des prêts en provenance de la Bibliothèque nationale de France, du musée Cernuschi et du musée des Beaux-Arts Jules Chéret. Le thème est original et mystérieux… A.B : Ce sujet paraît mystérieux pour nous en Occident où les mondes des morts et des vivants restent très cloisonnés. En Asie, le rapport aux fantômes est différent. Le monde en est peuplé. Il faut s’en méfier, mais ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel ni de forcément dérangeant. Que découvre-t-on au fil du parcours ? A.B : Nous traitons des enfers en Asie, des fantômes (yûrei) et créatures fantastiques (yokai) au Japon, des esprits thaïlandais (phi), du culte des ancêtres en Chine, d’exorcisme, du cinéma d’horreur japonais et thaïlandais, du manga d’horreur… Et on les découvre au travers d’œuvres diverses : des estampes d’Hokusai, des peintures bouddhiques, des objets traditionnels, des toiles contemporaines, des masques de théâtre et aussi, des mannequins et décors scénographiques produits par un studio de cinéma thaï, des jeux vidéo, des extraits de films, des apparitions fantomatiques en hologrammes… Les époques sont mêlées pour montrer la continuité des représentations de fantômes par-delà les siècles. Quelles sortes de jeux vidéos sont présentées ? A.B : Des jeux vidéos japonais impliquant des fantômes sont mis à la disposition des visiteurs, dont Pac Man. Nous proposons également un jeu de réalité augmentée conçu par la startup française Realcast et le Quai Branly, où les participants peuvent partir à la chasse aux fantômes. Cette exposition fait-elle peur ? A.B : Cela dépend des sensibilités. Nous avons mis un petit avertissement sur la dernière partie de l’expo pour la déconseiller aux moins de 13 ans. On ne pouvait pas traiter des fantômes et des enfers en faisant une exposition qui est lisse. Mais il y a un juste équilibre entre d’un côté, la réalité de ce qu’est l’horreur dans l’art et le cinéma asiatique, et de l’autre, des choses plus accessibles comme des objets traditionnels ou des jouets. Le week-end d’Halloween approche… Allez-vous organiser un événement à cette occasion ? A.B : Oui, nous allons programmer un festival du film d’horreur asiatique tout au long du week-end d’Halloween, les 31 octobre et 1er novembre, au cinéma Mercury à Nice. Un journaliste des Cahiers du Cinéma présentera également une conférence autour de cette thématique.