Intelligence artificielle : les Alpes-Maritimes en pôle position C’est officiel. Le territoire maralpin a son institut interdisciplinaire d’intelligence artificielle. Le projet 3IA, tant attendu, a été validé le 24 avril dernier par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Les Alpes-Maritimes intègrent ainsi le réseau très restreint de l’intelligence artificielle en France, aux côtés des trois autres instituts 3IA, à Paris, Grenoble et Toulouse. Le projet poursuivra différents axes de recherche autour de l’intelligence artificielle fondamentale, la médecine et la biologie numériques, l’IA bio-inspirée et les territoires intelligents et sécurisés. La labellisation est programmée pour une période de 4 ans. Une évaluation est prévue au bout de 2 ans pour un éventuel ajustement du financement. Une enveloppe de 16 M€ a pour l’heure été octroyée par l’Etat pour initier des projets. Véritable levier de développement pour le territoire, le label 3IA offrira une visibilité nationale et internationale aux recherches et sera porteur d’emplois. « L’obtention du label 3IA est une reconnaissance légitime de l’immense travail effectué par les instituts de recherches et les établissements d’enseignement supérieur en matière d’Intelligence Artificielle. » Charles Ange Ginesy L’Intelligence Artificielle c’est quoi ? Né dans les années 1950 grâce au mathématicien Alan Turing, l’intelligence artificielle vise à permettre aux machines de mimer le fonctionnement du cerveau humain ou du moins sa logique. Elle consiste à mettre en œuvre des programmes informatiques permettant des applications diverses : reconnaissance biométrique, véhicule autonome, détection de maladies… Bientôt une Maison de l’intelligence artificielle Initiée par le Département des Alpes-Maritimes, dans le cadre du plan SMART Deal, une Maison de l’intelligence artificielle (MIA) verra le jour à l’horizon 2020. Basée à Sophia Antipolis, elle aura un triple objectif : pédagogique, informatif et expérimental, avec le développement de projets sur des thèmes proches des habitants, tels la santé et le social. La MIA sensibilisera les collégiens et informera les citoyens sur les applications de l’IA et leur impact futur dans notre quotidien. Un « LabIA » favorisera également l’émergence de projets technologiques qui répondront aux enjeux du territoire. La structure portera également 2 organismes de recherches, dont le travail devrait démarrer avant la fin 2019 : le 1er observatoire français et européen des impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique, ainsi qu’une chaire sur la thématique du « bien-veillir ». Un million d’euros est dégagé en 2019 afin d’aider ce projet à voir le jour.