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Une autre activité nautique connaît un véritable essor durant la Belle Epoque : la nage. Dès les années 1860, les Niçois commencent à se rafraîchir dans la Méditerranée, tandis que les hivernants y plongent pour des raisons thérapeutiques. En 1912, le Cercle des Nageurs de Nice est créé et accumule les succès dans les épreuves nationales. Les piscines demeurent toutefois rares dans les villes. A Nice, il faut attendre 1965 pour que soit inaugurée la première piscine municipale couverte et chauffée dans le quartier de Magnan, avec un bassin de 25 m et un puit de plongée de 12 m de profondeur. A la fin du XXe siècle, la nage connaît un nouvel engouement dans le sillage des exploits du multiple champion Franck Esposito du Cercle des Nageurs d’Antibes. Les profondeurs de la Méditerranée offrent également un attrait grandissant pour les sportifs dès les années 30, avec la pratique de la pêche sous-marine, puis de la plongée grâce à l’invention de bouteilles à oxygène individuelles. Un sport aquatique va faire des Alpes-Maritimes sa terre d’élection : l’apnée, pratiquée par quelques plongeurs émérites. En 1996, les championnats du monde en apnée sont organisés dans la rade de Villefranche. Plusieurs stars de la discipline émergent au fil des ans : le Monégasque Pierre Frolla, champion du monde en 2004 (-123m), le Niçois Loïc Leferme, qui atteint les -171 m en apnée profonde en 2004 et décède 3 ans plus tard lors d’un entraînement, ou le Niçois Guillaume Nery, double champion du monde. D’autres activités nautiques vont aussi se développer sur les bords de la Grande Bleue, avec plus ou moins de succès, comme la planche à voile dans les années 70, le ski nautique ou le parachute ascensionnel. Dans l’arrière-pays, les rivières attirent dès les années 80 de plus en plus d’amoureux des sports d’eaux vives. Ceux du kayak notamment, du rafting ou du canyoning, qui connaît un essor fulgurant. Ce dernier trouve d’ailleurs une origine lointaine dans les Alpes-Maritimes, au début du XXe siècle, lorsque les spéléologues Alfred Martel et Armand Jamet exploraient les rivières souterraines du grand canyon du Verdon et de la crue de Daluis. L’attrait de la montagne L’isolement du haut-pays, privé de communications routières, a longtemps été un obstacle au développement des sports de montagne. Dès les années 1860 toutefois, la montagne commence à intéresser les alpinistes, mais aussi les touristes, les randonneurs ou les botanistes. En 1879, la section azuréenne du Club Alpin Français voit le jour. A la fin du XIXe siècle, le chevalier Victor de Cessole (1859-1941), pionnier de l’alpinisme dans le département, ouvre de nombreuses voies et gravit de multiples sommets comme les Aiguilles de Pelens ou le Corno Stella, réputés inaccessibles. Cet amateur de sports d’hiver crée également en 1909 le Ski-club des Alpes-Maritimes, dont les chasseurs alpins sont de fervents adeptes, et lance les premières compétitions du département. La montagne sert aussi d’écrin à d’autres pratiques sportives apparues plus tardivement : la via ferrata notamment, dont le premier itinéraire dans le département est créé en 1996 à La Colmiane, ou le VTT, qui a connu un développement rapide dès les années 90 grâce à un relief permettant des parcours spectaculaires et des vététistes maralpins détenteurs de nombreux titres mondiaux.