De la préservation à la valorisation du patrimoine Avec ses églises et ses châteaux, ses forts et ses citadelles qui rivalisent de majesté, ses places et ses édifices exceptionnels, les Alpes-Maritimes sont internationalement reconnues pour être une terre de culture et d’histoire, riche de trésors inestimables. Des trésors précieux mais fragiles que le Département s’engage, depuis de nombreuses années, à préserver et valoriser à travers des restaurations remarquables. La renaissance de la Chapelle Saint-Sauveur de l’Ile Saint-Honorat La chapelle Saint-Sauveur est une des sept chapelles de l’île Saint-Honorat situées sur le pourtour de l’île. Ces chapelles permettaient un pèlerinage autour de l’île avec station dans chacune d’elles. Dans un premier temps les moines ermites vivaient dispersés sur l’île puis se sont ensuite regroupés pour une vie communautaire, au sein notamment du monastère fortifié. Plus qu’une restauration, c’est une renaissance qu’a connue cette petite chapelle de l‘île Saint-Honorat à l’architecture originale en forme d’octogone, rare dans la région. Inscrite aux Monuments historiques depuis 1886, cet édifice constitue un échantillon exceptionnel du riche patrimoine de l’île et un illustre témoin de l’histoire de la Chrétienté occidentale. L’intérieur de la chapelle et l’extérieur immédiat ont fait l’objet de fouilles menées par le CEPAM, laboratoire de recherche du CNRS, sous la direction de Yann Codou. Les fouilles ont confirmé l’ancienneté de la présence monastique et les mutations de l’organisation de la vie communautaire et de la liturgie, entre le Ve et le XIe siècle. Entièrement restauré, ce joyau historique et spirituel inestimable situé au cœur d’un site naturel unique est aujourd’hui accessible au public. L‘Espace Lympia, un nouveau destin pour l’ ancien bagne de Nice L’espace Lympia, ancien bagne de Nice est le plus ancien bâtiment du port de Nice. Cet édifice comprend deux parties : une longue galerie voûtée en pierres de taille et un élégant pavillon à clocheton, de style néoclassique. C’est un témoin exceptionnel de l’histoire de Nice puisque son histoire est étroitement liée à celle du port Lympia érigé par la monarchie sarde en 1749. Construit à partir de 1750, le bâtiment est d’abord un môle défensif, ouvrage fermant l’entrée du port, servant également de magasins et d’ateliers pour les travaux du port. En 1799, pendant l’occupation française, il devient un bagne militaire pour les soldats déserteurs ou réfractaires. Lorsque le comté de Nice revient au royaume de Sardaigne en 1815, les autorités sardes lui conservent cet usage tout en le modernisant et l’agrandissant. En 1826 est ainsi construit le « pavillon de l’Horloge » au nord de l’édifice. Toute fonction pénitentiaire ayant cessé à partir de 1887, les bâtiments ont servi de locaux pour divers services administratifs. En 2009 puis 2012, les différentes parties du bâtiment sont acquises par le Département des Alpes-Maritimes, puis soigneusement restaurées pour réaliser un espace culturel départemental, l'espace Lympia.