Né au cœur d’un territoire à l’identité plurielle, le Département des Alpes-Maritimes, longtemps appelé Conseil général, est fort d’une histoire riche et complexe de près de 160 ans. Le Département, une institution ancienne Le 23 juin 1860, 9 jours après le rattachement officiel du comté de Nice à la France, un nouveau département français voit le jour : les Alpes-Maritimes. Avec la naissance de ce territoire, un Conseil général est créé, et le 11 février 1861, 25 conseillers généraux, fraîchement élus au suffrage universel, se réunissent pour la toute première assemblée départementale au Palais de la Préfecture à Nice. Le Conseil Général, institué en 1800 sous Napoléon Ier, a plusieurs compétences. Cette assemblée délibérante vote le budget départemental et est en charge de l’entretien des voiries départementales sous l’autorité du Préfet. Surtout, les Conseillers généraux ont pour mission de relayer les besoins et demandes des habitants de leurs cantons en émettant des vœux adressés au Préfet, représentant de l’Etat, qui prend les décisions et les exécute. Suite à une loi de 1871, le Conseil général obtient davantage d’autonomie, et peut désormais régler les affaires d’intérêt départemental, toujours sous tutelle préfectorale. Dans les Alpes-Maritimes, l’institution va notamment jouer un rôle déterminant dans le désenclavement du Haut Pays dès la fin du XIXe siècle. Route de la Vésubie, inaugurée en 1877, route de Saint-Etienne en 1896, mais aussi, moyenne corniche démarrée en 1910… les chantiers sont nombreux et le réseau routier départemental passe de 187 km en 1871 à 1626 km un siècle plus tard. 1982 : une collectivité territoriale de plein exercice Après la 2è Guerre mondiale, avec l’augmentation de la population, de nouveaux cantons voient le jour dans les Alpes-Maritimes, dont celui de Tende, suite au rattachement des communes italiennes de Tende et la Brigue aux Alpes-Maritimes en 1947. Dès les années 60, le Conseil général 06 va affirmer son rôle de promoteur économique et s’impliquer de façon déterminante dans plusieurs projets d’envergure, comme celui de la technopole de Sophia Antipolis, inaugurée en 1969. Avec la loi de décentralisation du 2 mars 1982, le Conseil général s’affranchit de la tutelle préfectorale. Le Président du Conseil général, élu par ses pairs, exerce désormais le pouvoir exécutif départemental, tandis que la collectivité territoriale se dote de multiples compétences : action sociale, gestion des collèges, ports départementaux… Le département des Alpes-Maritimes, échelon de proximité par excellence En mars 2015, le Conseil général est rebaptisé Conseil départemental et les Conseillers généraux deviennent des Conseillers départementaux, composés à 50 % de femmes. Le Conseil départemental compte aujourd’hui 54 Conseillers départementaux élus pour six ans, et intervient dans de nombreux domaines relatifs au quotidien des habitants, parmi lesquels : l’action sociale (protection de l’enfance, soutien aux personnes âgées, lutte contre l’exclusion, aide au logement…), la culture (archives et musées départementaux, subventions aux associations et communes…), l’éducation (gestion des collèges, soutien à l’enseignement supérieur…), le sport (Plan Ski, itinéraires de randonnées…), la santé (campagnes de prévention…), l’environnement (Plan Climat…), mais aussi, le développement agricole et rural, la gestion des espaces naturels et de tourisme, l’attractivité économique ou encore, l’aménagement du territoire. Il gère également 1705 km de voirie départementale (800 km ont été transférés à la Métropole Nice Côte d’Azur) et finance le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS06). Au travers de sa politique « Smart Deal » et « Green Deal », le Département œuvre en faveur du développement durable et de la transition numérique, et contribue à faire des Alpes-Maritimes une terre d’innovation.