Créée en 1906 et reconnue d'utilité publique en 1969, l'ABF est la plus ancienne association de bibliothécaires en France. L'ABF est l’association de tou·te·s les bibliothécaires professionnel·le·s et bénévoles qui réfléchissent, débattent, se forment et promeuvent le rôle des bibliothèques dans la société. Avec 2000 adhérent·e·s : professionnel·le·s des bibliothèques ou concerné·e·s par le livre et l’univers numérique ainsi que les différents supports de culture et d’information (libraires, éditeurs, prestataires de services…), établissements ou collectivités (bibliothèques, centres de documentation, municipalités…), l’ABF est structurée en un Conseil national composé des président.e.s de 20 groupes régionaux et une équipe permanente qui assure la gestion administrative, coordonne et met en œuvre les actions définies par le Conseil. Plusieurs commissions spécifiques orientent le travail de l’Association (bibliothèques vertes, jeunesse, accessibilité, international…), mais Jean-Rémi François s’arrête tout spécialement sur la plus récente d’entre-elles , créée en 2024 : la commission Politique documentaire. La formalisation de la politique documentaire et les modalités de sa mise en œuvre sont au cœur des projets de service d'une bibliothèque ou d'un réseau de lecture publique. Très liée aux obligations de la Loi Robert sur les bibliothèques (2021) qui définit en termes généraux les bibliothèques des collectivités territoriales par l'énonciation de leurs missions (voir page suivante), la Politique documentaire touche aux sujet centraux et en perpétuelle évolution que sont la sélection des ouvrages, le traitement des collections, la valorisation et l’accès aux ressources documentaires, la déselection… Alors que la bibliodiversité est une préoccupation partagée par l’ABF et la FEDEI, Jean-Rémi François dessine ici quelques chantiers communs qui permettraient sans doute à terme une meilleure reconnaissance de l’édition indépendante en bibliothèque. En soulignant la nécessité de redonner aux bibliothèques publiques toute leur place dans la chaine du livre, il les repositionne dans leur rôle de garantes de la liberté de création et de la pluralité éditoriale.