Le bureau est aussi composé d’Anne Lima des éditions Chandeigne (littérature et histoire), Léa Thévenot de Rue de l’échiquier (écologie), Valérie Millet des éditions Le Sonneur (littérature), Serge Ewenczyk de Ça et Là (BD), et de Stéphanie de Bussière d’Akinomé (jeunesse, voyage). Galia Tapiero s’est beaucoup investie dans les travaux de la Fédération puisqu’elle a notamment participé aux premiers rendez-vous avec le Syndicat National de l’Édition dans le but de faire entendre nos divergences au sujet de l’organisation du premier Festival du Livre de Paris. À la suite des premières Assises de l’édition indépendante, elle a pris l’initiative de proposer à des consœurs et confrères de constituer un premier bureau et une association de l’édition indépendante francilienne, que beaucoup appelaient de leurs vœux ces dernières années. En Île-de-France, la création d’une association de l’édition indépendante était en effet en germe et attendue depuis longtemps. Car, depuis la disparition du Motif (Observatoire du livre et de l'écrit en Ile-de-France) début 2017, il n’existe plus d’organe de mutualisation et de veille sur les questions liées à l’édition indépendante dans cette région qui concentre pourtant près de 80 % des maisons d’édition indépendantes du territoire national. Il n’existe pas non plus de direction dédiée au Livre au Conseil régional d'Île-de-France, qui promeut le Livre et la Lecture principalement à travers ses aides aux manifestations littéraires et aux libraires. Il est donc difficile pour les petites ou moyennes maisons franciliennes de se sentir soutenues par leur Région à la hauteur de ce qui est mis en place dans les autres régions pour leurs consœurs. Pour finir, c’est en Île-de-France, et plus précisément à Paris, que se concentrent naturellement les principales institutions nationales vouées au Livre - le CNL, la SOFIA et la Direction du Livre au Ministère de la Culture. Entre les logiques institutionnelles nationales et le soutien direct de leur Région qui nécessite d’être affermi, nombre de maisons d’édition indépendantes d’Île-de-France se sentent oubliées et passent sous les radars. Au-delà des projets communs qui sont par ailleurs en réflexion, notamment la volonté de renforcer les liens entre la libraire indépendante et l’édition indépendante, la nécessité de faire entendre une voix unifiée des maisons indépendantes franciliennes est la première et principale raison de la mobilisation de l’association. Lorsque l’on demande à Galia Tapiero ce que l’EDIF attendrait de la Fédération, sa réponse rejoint ce qu’expriment les autres associations membres : donner plus de force et de poids aux actions et aux prises de position de l’édition indépendante. Mais, afin de pouvoir donner envie aux autres éditeurs franciliens de rejoindre l’association, l’EDIF exprime aussi un souhait particulier : que la Fédération puisse offrir une image plus lisible de ce qu’elle est, de ce qu’elle fait et de ce qu’elle offre, dans le but de renforcer l’image de l’édition indépendante aux yeux des professionnels du livre et du grand public. Ainsi, si Galia et l’EDIF avaient aujourd’hui un désir pour la Fédération, ce serait qu’elle soit en mesure de doter l’édition indépendante d’une représentation et une visibilité professionnelles fortes et pérennes. île-de-France, une association très attendue : Galia Tapiero dirige les éditions Kilowatt, à Paris, publiant des documentaires et des albums destinés à la jeunesse. Elle est la première présidente de la jeune Association des Éditeurs d’Île-de-France (EDIF), qui s’est constituée fin septembre 2023 et compte aujourd’hui 38 maisons d’édition indépendantes.