Que l’on parle des acteurs qui interviennent en amont de l’existence d’un livre, notamment les autrices et les auteurs, ou de ceux qui font le lien entre l’éditeur et le lecteur, tous sont actuellement dans le constat qu’il faut imaginer d’autres modes opératoires, d’autres relations entre nous. Il ne s’agit donc pas de se renvoyer la balle mais bien d’inventer de nouvelles façons de jouer, ensemble, pour permettre aux mots d’un manuscrit de devenir un livre dans les mains d’un lecteur (idéalement de plusieurs…). De nouvelles approches, de nouveaux modèles émergent dans notre petit écosystème du livre, il faut les identifier, les éprouver et voir comment ces nouvelles voies peuvent se rejoindre pour créer un chemin adapté à nos ambitions, notre confort au quotidien et nos objectifs éditoriaux. Créer de nouveaux cercles vertueux est donc d’avantage qu’une formule, c’est une volonté de bon nombre d’acteurs de la filière, c’est la seule façon de retrouver du sens au quotidien dans nos différents métiers. La volonté d’accentuer les passerelles interprofessionnelles de la Fédération ne résulte que de la prise en compte de toutes ces voix qui se font de plus en plus entendre. Dans la droite lignée du travail initié par les associations régionales d’éditeurs, par les agences régionales du livre, la Fédération des éditions indépendante se revendique aussi comme un « trait d’union » entre les maisons d’édition. Pour ne pas perdre leur indépendance mais, au contraire, pour la renforcer, c’est bien de temps de réflexion communs, d’observation globale, de mise en commun de bonnes pratiques, de mutualisation, de création d’outils communs et adaptés qu’ont besoin les milliers d’actrices et acteurs de l’édition indépendante. C’est d’ailleurs une des volontés exprimées massivement lors de ces assises. De nombreuses initiatives voient le jour, on ne peut que s’en réjouir et la Fédération quant à elle s’est attelée à plusieurs chantiers d’envergure au lendemain de ces assises. L’un des plus avancé à ce jour est sans doute le projet OPlibris, où le principe c’est que ce soit les éditeurs eux-même qui conçoivent leurs outils de pilotage (voir dossier en pages suivantes).