On le sait, les milliers de maisons qui constituent que l’on appelle « L’édition indépendante » ont des formes et des fonctionnements très divers, allant de la structure unipersonnelle à des entreprises très structurées, générant de quelques milliers d’euros de chiffre d’affaires annuel à quelques millions. Pourtant, quels sont les fils qui les unissent ? Comment mieux se connaître pour mieux travailler ensemble ? Comment mieux se faire connaître pour mieux travailler avec les autres acteurs du livre ? C’était le thème d’ouverture de ces premières assises. « Si l’indépendance revendiquée ici est encore à définir et à inventer, nous savons tous que les livres dans leur diversité sont la manifestation d’une interdépendance qui va de l’auteur aux lecteurs. » déclarait Dominique Tourte, en préambule de ces assises. Définir l’indépendance passe d’abord par un décryptage de toutes les composantes de cette diversité d’approches. C’est pourquoi une étude socio-économique avait été initiée de long mois avant ces assises et était présentée en ouverture de la première journée de travail (voir page suivante). C’est pourquoi également, tout au long de cette année 2023, un groupe de travail a œuvré sur la création d’une « Charte de l’édition indépendante », qui sera présentée prochainement. Indépendant ne veut pas dire isolé « L’édition indépendante demande à être mieux connue et reconnue pour ce qu’elle est et apporte ; d’être mieux considérée pour la richesse de sa diversité culturelle ». Les défis qu’aura à relever dans les années à venir le monde de l’édition dans son ensemble, défis tant sociaux qu’écologiques, politiques ou culturels, nécessitent l’expression et la représentation de tous les acteurs. Il est temps que la voix de l’édition indépendante soit entendue. Et pour se faire entendre, il est plus facile d’être plusieurs et de parler d’une seule voix. Ce qui ne rend pas la chose aisée, c’est que nombre de maisons d’édition peuvent se sentir un peu isolées au quotidien, isolées dans leurs revendications, isolées dans leurs organisation, isolées dans leurs choix de développement. Ainsi « mieux se connaître » c’est déjà rompre l’isolement, échanger, co-construire, se rapprocher des autres acteurs. Et pour ça, il faut être en lien, se rencontrer, se définir et se connaître. Laissons la conclusion à Léonor de Nussac, directrice de de l’Agence régionale du Livre en Provence Alpes-Côte d’azur et co-organisatrice de ce premier grand rendez-vous : « Les assises réunissent et sont porteuses d’une énergie collective nouvelle. A n’en pas douter toutes les Agences, les Régions, chacune à leur tour, auront à cœur de poursuivre aux côtés de la FEDEI l’accompagnement des prochains millésimes ».