Guide de l'été Guide de l'été Var 2018

Il est commun de dire que le Var est un territoire de contrastes. Rien n’est, pourtant, plus vrai et ne définit mieux que cette expression facile ce département aux mille saveurs, aux mille parfums, aux mille couleurs, aux mille visages, aux mille activités, aux mille, et certainement plus, destinations ! Géographiquement, le Var est contrasté, des langues de sable fin qui bordent le littoral aux sommets déchiquetés de monts et massifs surgis des mers pour certains, il y a quelques centaines de millions d’années; de la garrigue sauvage rase et odorante aux jardins botaniques souvent si exotiques. Architecturalement aussi : les vestiges de châteaux médiévaux et autres portes sarrasines disputent l’espace aux villas de la Belle Époque, au mas des grands domaines viticoles et aux maisons serrées provençales. Arrêtons là, la déclinaison des contraires ! Elle pourrait se faire à l’infini, dans tous les domaines : des loisirs, de la culture, des activités, de la gastronomie voire des vins, de la mer et du nautisme… Il n’y a guère que l’histoire, ce qui est légitime sur un espace somme toute contraint, qui ne soit commune, dans les grandes lignes, à tous; l’histoire et un sentiment d’appartenance fort au territoire des habitants, qui s’emploient à le partager pour le faire connaître et aimer. En éditant ce Guide de l’été, le Groupe Nice-Matin/Var matin a pour seule ambition, non d’être exhaustif - comment le pourrait-on ? - mais de vous inciter, en balisant quelques passages obligés, à découvrir avec un autre regard une destination plus secrète et intimiste qu’il n’y paraît de prime abord; à ne pas passer à côté de quelques incontournables qui, pour être internationalement connus, n’en restent pas moins des joyaux uniques à apprécier; à dénicher un secret qui serait resté enfoui sur le bord du chemin. Sur les routes de vos vacances varoises, nous sommes heureux d’être à vos côtés pour vous guider au pays des contraires et des contrastes qui s’harmonisent, se complètent, se mélangent pour donner naissance au paradis. Forcément unique.

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Du bonheur à partager Peu de communes osent afficher qu’elles sont une cité «heureuse»... C’est le cas de 
La Garde, qui ajoute «et solidaire» parce que le bonheur est un état qui se partage forcément ! On pourrait passer sans voir, si ce n’était cet éperon rocheux, planté en son cœur, surmonté comme il se doit des vestiges d’un château et d’une chapelle. De l’éperon, on ne sait que peu de choses, sinon, n’en déplaise aux poètes et aux rêveurs qu’il n’est pas une poussière d’étoile, mais le «débris» d’une éruption volcanique… Ce rocher, qui a façonné l’identité du village, fut aussi son malheur au fil des siècles. Point haut, il fut la cible de toutes les attaques. Circuit historique et centre-ville verdoyant Aujourd’hui, La Garde, qui connut les Ligures, les Romains, les Celtes, déroule son histoire le long d’un circuit balisé de plaques explicatives, doublé, depuis peu, par un autre cheminement, celui des Libérateurs de 1944, que l’on peut suivre aussi pas à pas. La paix revenue, c’est en toute quiétude que le visiteur comblé peut découvrir le vieux village provençal, humer l’ambiance des ruelles et placettes, goûter l’air marin - la commune possède trois kilomètres de littoral - sentir les effluves d’un parc de verdure en cœur de ville où fleurit l’amandier, l’arbre symbole depuis la fin du XIXe siècle. Vivre comme au Moyen-Âge, le temps d’un festival ! Deux chapelles, deux histoires La Garde peut s’enorgueillir d’abriter deux chapelles sur son territoire, avec deux histoires aussi différentes que passionnantes. Une chapelle romane, à côté des vestiges du château, sauvée des carriers qui attaquaient la colline pour en extraire un granit rare, en 1916, puis d’un effondrement dans les années 1990. Le point de vue est sublime. 
L’association des Amis de la Vieille Garde ouvre au public l’édifice rénové à la belle saison. En plaine, dans la chapelle Saint-Charles-Borromée, on peut notamment admirer une splendide Piéta, achevée en 1849, trois ans avant la mort de son auteur, le sculpteur parisien James Pradier, dont les œuvres ornent la chambre des députés et l’Arc de Triomphe, au sommet des Champs-Élysées.