Mon ami Simon ne m’avait pas menti, en passant du temps avec Aicha et sa famille, j’ai pu découvrir, observer et vivre parfois le drame de la migration de l’intérieur. Depuis un an, Natacha m’a rejoint dans mes fréquentes visites à Tanger. Avec Aicha, nous sommes sans cesse ballotés entre nos attentes, nos illusions, nos espoirs que la situation s’améliore, et la dure et froide réalité. Si la vie de la petite famille a connu de grands progrès ces derniers mois et que nous les relatons dans cet article, les périodes de crise et de remise en question sont toujours fréquentes. Un pas en avant précède souvent deux pas en arrière. Et malgré nos efforts, nos perceptions occidentales ne suffisent souvent pas à comprendre la complexité de leur situation, celle d’une famille qui a tout perdu, qui a traversé le désert et affronté des années d’exclusions et de rejet. Après 3 ans d’observation, je peux dire que le quotidien des sans-papiers au Maroc représente une montagne d’épreuves, une lutte dans laquelle la plupart des migrants ne trouvent un salut que dans le Boza, la dangereuse traversée vers l’Europe. Pour une mère célibataire de 5 enfants, ce quotidien devient carrément un enfer. Par sa force, son courage et sa détermination, Aissatou a réussi à rendre ce quotidien vivable et surtout, à préserver l’insouciance de ses enfants. Ses enfants qui représentent, en fait, tout. Car si le destin d’Aicha nous a touché à ce point, c’est avant tout parce qu’elle partage cette vie de galère avec 5 enfants incroyables. Des enfants éveillés et intelligents, toujours de bonne humeur, qui peuvent effacer les pires situations en un sourire. « C’est eux qui viennent me consoler quand ça ne va pas », admet Aicha. Aujourd’hui, ces enfants sont devenus nos amis, une seconde famille, une partie de nous. Comme à chaque fois, nous quittons Tanger avec quelques photos, une tonne de souvenirs et le cœur lourd de cette sensation d’abandon, l’impression de les laisser derrière nous pour retrouver notre confort et nos habitudes d’européens privilégiés. Et cette question qui revient nous hanter: Devrons-nous toujours endurer ces frontières ? Mon ami Simon ne m’avait pas menti, en passant du temps avec Aicha et sa famille, j’ai pu découvrir, observer et vivre parfois le drame de la migration de l’intérieur. Depuis un an, Natacha m’a rejoint dans mes fréquentes visites à Tanger. Avec Aicha, nous sommes sans cesse ballotés entre nos attentes, nos illusions, nos espoirs que la situation s’améliore, et la dure et froide réalité. Si la vie de la petite famille a connu de grands progrès ces derniers mois et que nous les relatons dans cet article, les périodes de crise et de remise en question sont toujours fréquentes. Un pas en avant précède souvent deux pas en arrière. Et malgré nos efforts, nos perceptions occidentales ne suffisent souvent pas à comprendre la complexité de leur situation, celle d’une famille qui a tout perdu, qui a traversé le désert et affronté des années d’exclusions et de rejet. Après 3 ans d’observation, je peux dire que le quotidien des sans-papiers au Maroc représente une montagne d’épreuves, une lutte dans laquelle la plupart des migrants ne trouvent un salut que dans le Boza, la dangereuse traversée vers l’Europe. Pour une mère célibataire de 5 enfants, ce quotidien devient carrément un enfer. Par sa force, son courage et sa détermination, Aissatou a réussi à rendre ce quotidien vivable et surtout, à préserver l’insouciance de ses enfants. Ses enfants qui représentent, en fait, tout. Car si le destin d’Aicha nous a touché à ce point, c’est avant tout parce qu’elle partage cette vie de galère avec 5 enfants incroyables. Des enfants éveillés et intelligents, toujours de bonne humeur, qui peuvent effacer les pires situations en un sourire. « C’est eux qui viennent me consoler quand ça ne va pas », admet Aicha. Aujourd’hui, ces enfants sont devenus nos amis, une seconde famille, une partie de nous. Comme à chaque fois, nous quittons Tanger avec quelques photos, une tonne de souvenirs et le cœur lourd de cette sensation d’abandon, l’impression de les laisser derrière nous pour retrouver notre confort et nos habitudes d’européens privilégiés. Et cette question qui revient nous hanter: Devrons-nous toujours endurer ces frontières ?