Les gens recherchent autre chose, on est sur le chemin. Moi, je fais tout bio, je ne mets aucun pesticide, mais je n’ai pas le label bio, ça ne m’intéresse pas, c’est devenu un argument commercial. Maintenant, un agriculteur conventionnel arrive à vendre son lait plus cher qu’un bio parce qu’on est arrivé à saturation. C’est aussi à nous, agriculteurs, de communiquer sur notre démarche. Beaucoup de ceux que je connais, ceux qui s’installent, sont dans une autre démarche, ils ne veulent plus produire, produire, produire, pour finalement se retrouver avec des bâtiments qui coûtent des millions, qui ne sont pas remboursables. Il y a une prise de conscience, pas de tout le monde, mais surtout dans les générations qui arrivent. Il faut des grandes fermes avec des vaches, on ne peut pas être tous en vente directe. Quand la population est concentrée à certains endroits, il faut pouvoir apporter en grande quantité aussi. Il faut arriver à sortir de l’agriculture française quelque chose de bien, on sait faire.