L’irruption d’un nouveau virus vient nous rappeler que nous ne sommes qu’une infime partie du monde vivant.Dans les médias et dans le monde scientifique, on s’interroge, ce virus va-t-il muté ?A l’instar du monde vivant, nos sociétés sont en perpétuelles mutations, elles nous inquiètent et nous n’appréhendons que rarement les opportunités qu’elles représentent.Au moins quatre mutations majeures marquent ce début du XXIème siècle : la destruction du capital écologique, la mondialisation du capitalisme, la forte croissance de la population mondiale et enfin la transition numérique. Ces mutations organiques sont interdépendantes et croisées. Elles provoquent des désordres graves qui fracturent les continents, accroissent les inégalités et provoquent des déplacements de population sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Ainsi, la libre circulation des hommes, posée dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1949, n’est plus qu’un vœu pieux. La frontière, construction récente dans l’histoire des Nations, devient une barrière qui doit être absolument étanche.Depuis l’an 2000, nous avons construit plus de 20.000 kilomètres de murs et plus de 270 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont du fuir leur pays. 90 % de ces migrations sont régionales. Bien que les pays développés ne représentent que quelque pourcent de ces mouvements migratoires, les frontières se referment, le droit international et le multilatéralisme issus de la deuxième guerre mondiale sont remis en cause. Les défenseurs des droits fondamentaux sont affublés du qualificatif de droits de l’hommiste, le droit n’est plus un cadre, il devient contingent et instable. Le Pacte mondial, adopté le 17 décembre 2018 par les Nations Unies, a été rejeté par une vingtaine d’Etats dont les deux tiers du continent européen. Ce Pacte pose le caractère durable des migrations humaines et a l’ambition de les organiser. En France, Marine Le Pen a qualifié ce Pacte, pourtant juridiquement non contraignant, de pacte avec le diable.Dans ce contexte, le coronavirus n’atteint pas seulement notre corps, il frappe des sociétés fragilisées. Il participe à l’accélération de ce qui était déjà sous-jacent notamment l’accélération des révolutions technologiques à des fins sécuritaires.Pour ce qui est de l’Union européenne, la crise sanitaire ne fait que rendre encore plus aiguë l’incapacité de dégager une approche commune pour faire face au défi migratoire. Pourtant crise sanitaire et crise migratoire sont intimement liées.Quelques jours avant le confinement du continent européen, le Premier ministre turc met en place un chantage vis-à-vis des dirigeants européens. Il organise l’arrivée massive de migrants présents à l’intérieur de la Turquie vers la frontière grecque. Des scènes dramatiques d’affrontements entre migrants et policiers grecs font la une des médias. Plus de 40.000 migrants vivent en Grèce dans les bidonvilles à ciel ouvert, nous n’avons que peu d’informations de la situation sanitaire de ces migrants à la frontière grecque.La mesure la plus plébiscitée par les européens pour vaincre le coronavirus est la fermeture des frontières étatiques, autour de 80% des sondés.Et pourtant nos systèmes de santé ne fonctionneraient pas sans l’apport de professionnels de santé étrangers. Dans de nombreux petits hôpitaux, le maintien des services d’urgence est dépendant de l’accueil de médecins réfugiés. Paradoxe que les français feraient bien de méditer.Que seraient de même la recherche, la culture, le sport de notre pays sans les échanges internationaux ? L’accueil doit demeurer une valeur cardinale de l’Europe. D’ailleurs que serait l’activité économique de la France sans les 90 millions de touristes qui la visitent ?Le repli et la fermeture des frontières, déjà à l’œuvre avant le virus, pourraient rapidement devenir létal pour nos sociétés s’il venait à être érigé en norme absolu.Pourtant, rien ne permet de dire que nous ne sortirons pas de ce cercle vicieux. En effet, il apparaît depuis quelques années maintenant, et dans tous les continents, des mutations régulatrices porteuses d’espoir. Pour l’heure, elles ne sont pas en capacité de changer le code génétique de nos sociétés mais elles produisent déjà des formes de catalyse susceptibles de conduire à un changement de paradigme à l’horizon d’une génération.J’en vois au moins deux, l’émergence des cités monde et l’apparition d’une nouvelle citoyenneté.Ces dernières décennies sont marqués par l’émergence de mégapoles puissantes au niveau planétaire. Elles doivent relever des défis considérables dans tous les domaines mais notamment en termes de logement durable car elles concentrent les plus grands bidonvilles de la planète. On estime qu’un milliard d’hommes vivent dans ces lieux périphériques où la densité peut atteindre 20 fois ce qu’elle est à Paris. La population de ces méga-bidonvilles est jeune et souvent étrangère, de l’intérieur du pays mais aussi des migrants venus chercher un avenir. Bien évidemment la question de la sécurité sanitaire est récurrente, encore plus en période de pandémie.Peu organisées, ces mégapoles ont pris conscience peu à peu de leur capacité à agir en propre, à s’ériger en sujet politique propre, susceptible d’entrer en dialogue avec les États et les organisations internationales.La crise financière de 2008 et la montée de la question climatique ont permis la constitution du C40, réseau de grandes mégapoles autour de la mise en œuvre des accords mondiaux pour le climat. Les membres de ce réseau, aux Etats-Unis par exemple se sont opposés à la position du gouvernement américain et ont indiqué qu’elles entendaient poursuivre la mise en œuvre de l’accord de Paris.Ces mégapoles prennent conscience de leur puissance et il est certain que nous ne sommes qu’au début d’un processus de partage du pouvoir avec les États.Au niveau européen, s’est constitué en 2019 l’European metroplitan authorities (EMA), ce réseau ambitionne d’être un acteur de la transition écologique et un laboratoire de lutte contre toutes les formes d’inégalités. Dans ce cadre la question des migrations est présente.Bien qu’à une échelle non comparable des mégapoles, les grandes villes européennes sont confrontées à la question du sans-abrisme, aux squats et à la réapparition de bidonvilles. Ainsi à Paris, plus de 3.000 sans-abri ont été recensé début 2020 ; des bidonvilles, qui dépassent souvent le millier de personnes, se forment régulièrement au nord de la capitale et en Seine-St-Denis. Une grande majorité de ces sans abri et des habitants de ces bidonvilles sont des migrants. On retrouve également cette situation dans les grandes villes françaises, cette fois en centaines de personnes.En France aussi, des villes et plus largement des collectivités locales s’engagent pour l’accueil. A l’initiative du maire de Grande-Synthe, l’association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA) a été crée il y a deux ans. L’association regroupe une trentaine de collectivités autour des valeurs de l’accueil. C’est pour le moment modeste mais cette initiative mérite d’être suivie.La société civile n’est pas absente des débats de l’après. Cependant force est de constater que les ONG et autres organisations intermédiaires peinent à trouver leur place dans le débat public. Comme les gouvernements, elles sont considérées comme faisant partie de l’ordre établi. Elles n’ont pas su, ces dernières années, innover en matière de plaidoyer et d’actions innovantes. Ce jugement est bien sûr à nuancer, notamment dans la promotion d’initiatives autour du pouvoir d’agir.Les grandes ONG sont également fragilisées dans leurs ressources, étant souvent trop dépendantes des financements publics, en net recul ces dernières années.Ce recul relatif des ONG et des corps intermédiaires a laissé une place pour de nouvelles formes d’engagement citoyen. Elles marquent également une rupture dans le sens où elles ne se formalisent que rarement dans la création d’une association sous la loi de 1901, au moins au début du projet. Ce nouveau pouvoir citoyen ne veut pas être encadré, il montre a minima une méfiance vis-à-vis des organisations non gouvernementales existantes. Ces nouvelles initiatives citoyennes se déploient au moins à deux échelles, dans la proximité et dans l’universalisme.En proximité, il s’agit de faire vivre une fraternité d’entourage envers les sans-abri, les migrants et les personnes défavorisées au sens large du terme. Par exemple on a vu en 2015 plusieurs initiatives pour les migrants, j’en citerai deux, Singa et Wintegreate, promouvant notamment l’accueil citoyen et l’accès à l’emploi.Au niveau mondial, les jeunes du monde sont engagés dans le combat pour le climat et la préservation de la planète, je citerai par exemple Extension-Rébellion qui a pris une réelle ampleur avant le Covid.Ces mutations de l’engagement citoyen préfigurent les nouvelles formes d’une démocratie plus horizontale dans laquelle le citoyen est un acteur central du changement et du progrès. Dans ce nouveau monde, les institutions n’ont plus le monopole du bien commun, elles doivent le partager avec le citoyen dans un dialogue permanent. Il nous faut ainsi réinventer les théories du pouvoir tels qu’ils ont été pensés au 18ième siècle. Le terme de gouvernance, que je n’aime pas, devrait cependant être la base des nouveaux termes de la régulation démocratique.La France a sans doute une place singulière dans ce réveil de la conscience démocratique, c’est le sens que je vois dans le couplet numéro onze de La Marseillaise :La France que l’Europe admireA reconquis la Liberté,Et chaque citoyen respireSous les lois de l’Egalité ; (bis)Un jour son image chérieS’étendra sur tout l’univers.Peuples, vous briserez vos fersEt vous aurez une Patrie.Dans le nouveau monde qui se dessine, l’étranger n’est pas une menace, c’est une chance. Face à ces mutations, le mouvement est irréversible, on ne reviendra pas en arrière. Inutile de perdre son temps à ressasser, c’était mieux avant. Inutile d’avoir peur, de rester dans sa tranchée en espérant que les balles ne passent pas. De nouveaux rebelles sont devant, en avant-garde. Créons les conditions d’un débat qui éclaire sur les chances et les opportunités qu’offrent ces mutations pour construire un monde plus juste et plus fraternel. Alain régnier Mutations L’irruption d’un nouveau virus vient nous rappeler que nous ne sommes qu’une infime partie du monde vivant. Dans les médias et dans le monde scientifique, on s’interroge, ce virus va-t-il muté ? A l’instar du monde vivant, nos sociétés sont en perpétuelles mutations, elles nous inquiètent et nous n’appréhendons que rarement les opportunités qu’elles représentent. Au moins quatre mutations majeures marquent ce début du XXIème siècle : la destruction du capital écologique, la mondialisation du capitalisme, la forte croissance de la population mondiale et enfin la transition numérique. Ces mutations organiques sont interdépendantes et croisées. Elles provoquent des désordres graves qui fracturent les continents, accroissent les inégalités et provoquent des déplacements de population sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Ainsi, la libre circulation des hommes, posée dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1949, n’est plus qu’un vœu pieux. La frontière, construction récente dans l’histoire des Nations, devient une barrière qui doit être absolument étanche. Depuis l’an 2000, nous avons construit plus de 20.000 kilomètres de murs et plus de 270 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont du fuir leur pays. 90 % de ces migrations sont régionales. Bien que les pays développés ne représentent que quelque pourcent de ces mouvements migratoires, les frontières se referment, le droit international et le multilatéralisme issus de la deuxième guerre mondiale sont remis en cause. Les défenseurs des droits fondamentaux sont affublés du qualificatif de droits de l’hommiste, le droit n’est plus un cadre, il devient contingent et instable. Le Pacte mondial, adopté le 17 décembre 2018 par les Nations Unies, a été rejeté par une vingtaine d’Etats dont les deux tiers du continent européen. Ce Pacte pose le caractère durable des migrations humaines et a l’ambition de les organiser. En France, Marine Le Pen a qualifié ce Pacte, pourtant juridiquement non contraignant, de pacte avec le diable. Dans ce contexte, le coronavirus n’atteint pas seulement notre corps, il frappe des sociétés fragilisées. Il participe à l’accélération de ce qui était déjà sous-jacent notamment l’accélération des révolutions technologiques à des fins sécuritaires. Pour ce qui est de l’Union européenne, la crise sanitaire ne fait que rendre encore plus aiguë l’incapacité de dégager une approche commune pour faire face au défi migratoire. Pourtant crise sanitaire et crise migratoire sont intimement liées. Quelques jours avant le confinement du continent européen, le Premier ministre turc met en place un chantage vis-à-vis des dirigeants européens. Il organise l’arrivée massive de migrants présents à l’intérieur de la Turquie vers la frontière grecque. Des scènes dramatiques d’affrontements entre migrants et policiers grecs font la une des médias. Plus de 40.000 migrants vivent en Grèce dans les bidonvilles à ciel ouvert, nous n’avons que peu d’informations de la situation sanitaire de ces migrants à la frontière grecque. La mesure la plus plébiscitée par les européens pour vaincre le coronavirus est la fermeture des frontières étatiques, autour de 80% des sondés. Et pourtant nos systèmes de santé ne fonctionneraient pas sans l’apport de professionnels de santé étrangers. Dans de nombreux petits hôpitaux, le maintien des services d’urgence est dépendant de l’accueil de médecins réfugiés. Paradoxe que les français feraient bien de méditer. Que seraient de même la recherche, la culture, le sport de notre pays sans les échanges internationaux ? L’accueil doit demeurer une valeur cardinale de l’Europe. D’ailleurs que serait l’activité économique de la France sans les 90 millions de touristes qui la visitent ? Le repli et la fermeture des frontières, déjà à l’œuvre avant le virus, pourraient rapidement devenir létal pour nos sociétés s’il venait à être érigé en norme absolu. Pourtant, rien ne permet de dire que nous ne sortirons pas de ce cercle vicieux. En effet, il apparaît depuis quelques années maintenant, et dans tous les continents, des mutations régulatrices porteuses d’espoir. Pour l’heure, elles ne sont pas en capacité de changer le code génétique de nos sociétés mais elles produisent déjà des formes de catalyse susceptibles de conduire à un changement de paradigme à l’horizon d’une génération. J’en vois au moins deux, l’émergence des cités monde et l’apparition d’une nouvelle citoyenneté. Ces dernières décennies sont marqués par l’émergence de mégapoles puissantes au niveau planétaire. Elles doivent relever des défis considérables dans tous les domaines mais notamment en termes de logement durable car elles concentrent les plus grands bidonvilles de la planète. On estime qu’un milliard d’hommes vivent dans ces lieux périphériques où la densité peut atteindre 20 fois ce qu’elle est à Paris. La population de ces méga-bidonvilles est jeune et souvent étrangère, de l’intérieur du pays mais aussi des migrants venus chercher un avenir. Bien évidemment la question de la sécurité sanitaire est récurrente, encore plus en période de pandémie. Peu organisées, ces mégapoles ont pris conscience peu à peu de leur capacité à agir en propre, à s’ériger en sujet politique propre, susceptible d’entrer en dialogue avec les États et les organisations internationales. La crise financière de 2008 et la montée de la question climatique ont permis la constitution du C40, réseau de grandes mégapoles autour de la mise en œuvre des accords mondiaux pour le climat. Les membres de ce réseau, aux Etats-Unis par exemple se sont opposés à la position du gouvernement américain et ont indiqué qu’elles entendaient poursuivre la mise en œuvre de l’accord de Paris. Ces mégapoles prennent conscience de leur puissance et il est certain que nous ne sommes qu’au début d’un processus de partage du pouvoir avec les États. Au niveau européen, s’est constitué en 2019 l’European metroplitan authorities (EMA), ce réseau ambitionne d’être un acteur de la transition écologique et un laboratoire de lutte contre toutes les formes d’inégalités. Dans ce cadre la question des migrations est présente. Bien qu’à une échelle non comparable des mégapoles, les grandes villes européennes sont confrontées à la question du sans-abrisme, aux squats et à la réapparition de bidonvilles. Ainsi à Paris, plus de 3.000 sans-abri ont été recensé début 2020 ; des bidonvilles, qui dépassent souvent le millier de personnes, se forment régulièrement au nord de la capitale et en Seine-St-Denis. Une grande majorité de ces sans abri et des habitants de ces bidonvilles sont des migrants. On retrouve également cette situation dans les grandes villes françaises, cette fois en centaines de personnes. En France aussi, des villes et plus largement des collectivités locales s’engagent pour l’accueil. A l’initiative du maire de Grande-Synthe, l’association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA) a été crée il y a deux ans. L’association regroupe une trentaine de collectivités autour des valeurs de l’accueil. C’est pour le moment modeste mais cette initiative mérite d’être suivie. La société civile n’est pas absente des débats de l’après. Cependant force est de constater que les ONG et autres organisations intermédiaires peinent à trouver leur place dans le débat public. Comme les gouvernements, elles sont considérées comme faisant partie de l’ordre établi. Elles n’ont pas su, ces dernières années, innover en matière de plaidoyer et d’actions innovantes. Ce jugement est bien sûr à nuancer, notamment dans la promotion d’initiatives autour du pouvoir d’agir. Les grandes ONG sont également fragilisées dans leurs ressources, étant souvent trop dépendantes des financements publics, en net recul ces dernières années. Ce recul relatif des ONG et des corps intermédiaires a laissé une place pour de nouvelles formes d’engagement citoyen. Elles marquent également une rupture dans le sens où elles ne se formalisent que rarement dans la création d’une association sous la loi de 1901, au moins au début du projet. Ce nouveau pouvoir citoyen ne veut pas être encadré, il montre a minima une méfiance vis-à-vis des organisations non gouvernementales existantes. Ces nouvelles initiatives citoyennes se déploient au moins à deux échelles, dans la proximité et dans l’universalisme. En proximité, il s’agit de faire vivre une fraternité d’entourage envers les sans-abri, les migrants et les personnes défavorisées au sens large du terme. Par exemple on a vu en 2015 plusieurs initiatives pour les migrants, j’en citerai deux, Singa et Wintegreate, promouvant notamment l’accueil citoyen et l’accès à l’emploi. Au niveau mondial, les jeunes du monde sont engagés dans le combat pour le climat et la préservation de la planète, je citerai par exemple Extension-Rébellion qui a pris une réelle ampleur avant le Covid. Ces mutations de l’engagement citoyen préfigurent les nouvelles formes d’une démocratie plus horizontale dans laquelle le citoyen est un acteur central du changement et du progrès. Dans ce nouveau monde, les institutions n’ont plus le monopole du bien commun, elles doivent le partager avec le citoyen dans un dialogue permanent. Il nous faut ainsi réinventer les théories du pouvoir tels qu’ils ont été pensés au 18ième siècle. Le terme de gouvernance, que je n’aime pas, devrait cependant être la base des nouveaux termes de la régulation démocratique. La France a sans doute une place singulière dans ce réveil de la conscience démocratique, c’est le sens que je vois dans le couplet numéro onze de La Marseillaise : La France que l’Europe admire A reconquis la Liberté, Et chaque citoyen respire Sous les lois de l’Egalité ; (bis) Un jour son image chérie S’étendra sur tout l’univers. Peuples, vous briserez vos fers Et vous aurez une Patrie. Dans le nouveau monde qui se dessine, l’étranger n’est pas une menace, c’est une chance. Face à ces mutations, le mouvement est irréversible, on ne reviendra pas en arrière. Inutile de perdre son temps à ressasser, c’était mieux avant. Inutile d’avoir peur, de rester dans sa tranchée en espérant que les balles ne passent pas. De nouveaux rebelles sont devant, en avant-garde. Créons les conditions d’un débat qui éclaire sur les chances et les opportunités qu’offrent ces mutations pour construire un monde plus juste et plus fraternel.